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Zoom sur les Clubs Dimitra au Niger: une rencontre à Niamey autour de cette approche de communication participative sensible au genre

En donnant le coup d’envoi d’une rencontre-témoignages « Zoom sur les Clubs Dimitra-Niger », le Représentant de la FAO au Niger, M. Lassaad Lachaal, a souligné le rôle important joué par les Clubs Dimitra dans le développement des communautés rurales, à t

© FAO / Eliane Najros

24/05/2016

Cette rencontre d’une journée a réuni plus de soixante participants, dont des femmes et des hommes leaders, des élus locaux, des chefs coutumiers et des représentants du Gouvernement, du système des Nations Unies et d’ONG nationales et internationales.

« Les Clubs Dimitra sont adaptés au monde rural parce qu’ils abordent une variété de thématiques, comme la sécurité alimentaire, la nutrition, l’accroissement de la production agricole, l’adaptation au changement climatique, la santé, l’éducation, l’accès aux marchés et aux services, l’autonomisation économique des femmes » a expliqué M. Lachaal.

A Gamdou, dans la région de Zinder, à l’est du Niger, grâce à leurs échanges sur le changement climatique au sein des Clubs Dimitra, les femmes de la localité ont eu « l’ingénieuse idée de collecter, sécher et stocker la corète pour la vendre en ville comme condiment », s’est félicité le Représentant de la FAO au Niger.

« Le prix de vente rémunérateur a permis d’atténuer le manque à gagner dû à la faible production de mil face à une pluviométrie capricieuse. Cette idée a été reprise par les villages environnants et même au-delà.  Elle est devenue ainsi un mécanisme intéressant de protection sociale endogène mis en place par la communauté pour s’adapter au changement en créant un nouveau marché » a-t-il ajouté.

Les Clubs Dimitra de la FAO ont été implantés au Niger pour la première fois en 2009. Avec le succès de leurs initiatives, leur nombre n’a cessé de croître et on en compte actuellement plus de mille. Ils sont disséminés dans 247 villages, répartis dans 27 communes de 6 régions du pays. Les clubs totalisent un effectif de 25 335 membres directs dont 16 270 (soit près de 60%) sont des femmes.

« Nous avons pris en charge notre existence, l’hygiène de notre milieu, de nos enfants et nous avons également compris qu’il nous faut bannir certaines pratiques comme le mariage forcé et le mariage précoce » a témoigné Zouera Nouhou, femme-leader dans le village de Banizoumbou, à une soixantaine de kilomètres à l’est de Niamey.

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