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Burundi: une méthode de séchage du poisson qui change la vie (17’ 24”)

Un projet de la FAO visant à doter les petites communautés de pêcheurs des outils et des connaissances nécessaires pour sécher le poisson sur de simples séchoirs surélevés a changé la vie des communautés vivant sur les rives du lac Tanganyika au Burundi.

Auparavant, les femmes séchaient toujours leurs petits poissons argentés (ndagala) pêchés dans le lac sur le sable, où ils étaient à la portée des animaux et risquaient d'être piétinés et contaminés. Durant la saison des pluies, de nombreux poissons étaient balayés par les eaux ou commençaient à pourrir.

Il y a dix ans, en collaboration avec le Département des pêches et de l'aquaculture du Burundi, la FAO a démarré un petit projet dans le village de Mvugo, avec une technique peu onéreuse comportant seulement 48 claies métalliques surélevées à un mètre au-dessus du sol, accompagnées d'une formation et de brochures expliquant comment construire les séchoirs.

Les sécheurs en ont immédiatement saisi les avantages, le temps de séchage étant passé de trois jours à huit heures, ce qui permet de faire sécher plusieurs lots de poisson par jour. Le poisson est hors de portée des animaux, et les treillis peuvent aussi être recouverts de bâches en cas de pluie.

La quantité de poisson perdue ou détériorée pour cause de pratiques inadéquates de séchage a diminué de plus de la moitié, et avec une meilleure qualité du poisson séché, les prix ont plus que doublé, de 4 000 francs burundais (2,5$/kg) en 2004 à 9 000 (6$/kg) en 2013.

"Je peux m'occuper de mon enfant grâce à mon affaire de commerce de poisson," se réjouit Pelousi Ndayisaba, un ancien combattant rebelle reconverti au séchage de poisson. "C'est la seule activité qui me fait vivre".

03/07/2014