Genre

Faire des affaires avec son cœur : au Rwanda, les agricultrices sont devenues des chefs d'entreprise

Christine était l’une des 600 participantes de l'Ecole pratique d'agriculture et d'apprentissage à la vie de la FAO. Chaque groupe a appris les bonnes pratiques agricoles et a acquis d'autres compétences importantes, notamment des connaissances financière

Ayant toujours eu à cœur de faire des affaires, Christine avait juste besoin d'un capital et d'un peu de confiance pour transformer son potager en entreprise rentable. ©FAO/Teopista Mutesi

28/02/2019

Christine Mushimirimana est agricultrice dans le district de Rubavu, au Rwanda. Comme elle, les habitants de ce district sont en majorité des petits exploitants agricoles. Ici, le sol est fertile, mais la plupart des agriculteurs ont peu accès aux semences, aux engrais et sont peu formés aux bonnes pratiques agricoles. Par conséquent, cette région a les taux de malnutrition les plus élevés du pays.

Au début, Christine cultivait quelques légumes, tels que des haricots et du maïs, essentiellement pour sa famille, mais ce n’était pas suffisant. Elle subvenait également aux besoins de sa famille en travaillant à temps partiel dans d'autres exploitations, avec à la clé un maigre salaire. Deux de ses enfants ont été obligés d'abandonner leurs études secondaires. Même s'ils fréquentaient des écoles publiques, Christine ne pouvait pas se permettre d'acheter le matériel scolaire.

En 2017, Christine a été sélectionnée pour participer au projet de protection sociale de la FAO. Dans le cadre de sa formation, elle a reçu un kit de démarrage avec des plants d’avocat, des semences de légumes et deux chèvres. Elle a également reçu une formation sur les bonnes pratiques agricoles pour la production de légumes et l'élevage de petits animaux au sein d'une Ecole pratique d'agriculture et d'apprentissage à la vie (FFLS, son sigle en anglais), qui incluait également une formation sur les questions agroalimentaires, la nutrition, l'égalité des sexes et les connaissances financières.

Grâce à ces nouvelles informations et à ces différents apports, Christine a cultivé les semis. Lors de la première cueillette, elle a récolté beaucoup plus de légumes que ce dont sa famille avait besoin. Cela a changé son regard sur la façon de cultiver les légumes.

En savoir plus