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Le dévouement d’une femme syrienne à ses petits-enfants, à sa patrie et à son exploitation

Malgré la crise qui frappe la Syrie depuis 10 ans, Fiya est bien décidée à ne pas quitter son pays.

Fiya vit en zone de conflit et a du mal à se procurer les intrants agricoles qu’il lui faut pour gagner sa vie et nourrir sa famille. Grâce à un projet de la FAO, elle et beaucoup d’autres bénéficiaires sont en mesure de subvenir à leurs besoins malgré la crise. ©FAO/Daraa/Mohammed Nammour

09/12/2020

La crise syrienne, qui dure depuis bientôt 10 ans, frappe une bonne partie de la population du pays. Nombreux sont ceux qui ont été tués ou qui ont quitté leur foyer pour fuir les combats. D’autres, comme Fiya Hassan et sa famille, ont perdu leur habitation et leurs sources de revenus. Fiya, âgée de 66 ans, a vu sa maison brûler au cours d’affrontements armés, mais elle n’a pas pu se résoudre à la quitter: les souvenirs d’une époque plus heureuse, où elle regardait ses enfants grandir et jouer dans la cour, étaient bien trop vifs. Elle et sa famille ont donc décidé de reconstruire une partie de leur maison et de continuer à y vivre en espérant des lendemains meilleurs.

Fiya est chef de famille et a huit petits-enfants. Elle vit dans le sous-district d’Ibtta, dans le sud-ouest de la Syrie. L’agriculture lui a toujours permis de gagner un revenu correct et de nourrir sa famille. Malheureusement, depuis que le conflit a éclaté, en 2011, il est de plus en plus difficile de se procurer les intrants agricoles nécessaires du fait des violences, de la crise économique et de la fluctuation du taux de change. Ces difficultés empêchent des milliers d’agriculteurs, comme Fiya, de subvenir à leurs besoins.

La petite agriculture: une solution possible

D’après la vue d’ensemble des besoins humanitaires pour 2019, plus de 9,3 millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire en Syrie. La FAO vient en aide aux familles rurales qui n’ont pas accès aux semences, aux outils et aux engrais dont elles ont besoin pour continuer à cultiver et à se nourrir en raison du conflit qui fait rage dans le pays. Cette situation – qui s’ajoute à d’autres problèmes, tels que la présence de munitions non éclatées dans certains champs, le coût élevé du transport et le manque de possibilités de commercialisation – empêche les agriculteurs d’assurer leur subsistance, et beaucoup comptent sur la distribution de nourriture pour combler leurs besoins quotidiens. La FAO a décidé de réagir et en fournissant, avec la contribution financière du Koweït, des jeunes plants de légumes de saison, des engrais et des outils à 3 000 familles rurales des provinces de Deraa et de Soueïda afin qu’elles puissent recommencer à cultiver.

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