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À partir d’un potager, bâtir un «petit empire commercial» au Somaliland

Aujourd’hui, la femme d’affaires qu’est devenue Istaahil utilise dans son restaurant environ 80 pour cent des fruits et légumes cultivés dans son jardin.

La femme d’affaires qu’est devenue Istaahil a diversifié et augmenté ses revenus en ouvrant une petite épicerie et un restaurant qui utilise 80 pour cent environ des produits qu’elle cultive dans son jardin. ©FAO/Isak Amin

29/10/2020

Istaahil Mohamed se tient près de l’âtre de son petit restaurant et prélève du riz qui vient de cuire dans une casserole pour en garnir une assiette. C’est au terme d’un long parcours qu’Istaahil, originaire du village de Ceel Xumo, dans le district de Burao au Somaliland, peut à présent servir cette cuillerée de riz dans un restaurant qui est le sien. Elle le doit à une tentative de faire-valoir agricole réussie, qu’elle a entamée il y a trois ans avec l’appui de la FAO et du PAM, d’avoir pu créer, posséder et exploiter ce restaurant et la petite épicerie qui le jouxte. Aujourd’hui, grâce à «ce petit empire commercial», comme l’appelle Istaahil, cette femme de 40 ans, mère de quatre enfants, est en mesure de subvenir aux besoins de sa famille et de payer les frais de scolarité de ses enfants.

Se lancer en agriculture

Istaahil et sa famille ont d’abord pratiqué l’élevage, en ayant jusqu’à 20 chèvres. Mais suite à la perte de la totalité de son troupeau provoquée par les graves sécheresses de 2016-2017, elle a décidé de se lancer dans les cultures.

En dépit de son peu de connaissance de l’agriculture, Istaahil a vu dans cette activité nouvelle un moyen de subvenir aux besoins de sa famille, même si ce moyen n’a rien de facile. Elle se souvient encore d’avoir irrigué son petit lopin en devant transporter sur son dos des jerricans pleins. Durant les deux premières années, elle ne pouvait produire davantage que pour couvrir les besoins vivriers de sa famille.

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