Genre

De la précarité au bien-être

Le projet permet aux familles de dégager un revenu qui couvre leurs besoins essentiels. Les œufs étant riches en nutriments et en protéines, il permet aussi de prévenir la malnutrition.

Des communautés touchées par la crise au Cameroun retrouvent l’espoir grâce à l’élevage de poulets.

10/07/2020

Pour commencer la journée, Jasinta se rend avec entrain dans son exploitation de Bokwango, dans le sud-ouest du Cameroun. Tous les matins, elle s’assure que ses poulets vont bien, leur donne à manger et remplit leur abreuvoir. Mère de quatre enfants, Jasinta est un exemple à suivre dans le quartier. Nombreux sont ceux qui l’admirent pour les poulets qu’elle est fière d’élever et de vendre.

Sa nouvelle activité est le fruit d’une initiative de la FAO qui aide les populations vulnérables dans les régions anglophones du Cameroun confrontées à des crises sociopolitiques récurrentes. L’insécurité et la violence croissante dans ces régions poussent de nombreuses personnes à fuir pour s’installer ailleurs dans le pays. Dans les zones où l’agriculture constitue le principal moyen de subsistance de la population, la multiplication des actes violents a également entraîné une chute de la production agricole et une hausse du prix des aliments de base.

Aider ceux qui en ont besoin

Jasinta, qui vit dans la région depuis dix ans, a ouvert ses portes à une douzaine personnes déplacées à l’intérieur du territoire national, qui ont dû fuir à cause du conflit.

«C’est à la fin de l’année 2016 que tout a commencé. La situation était vraiment difficile pour nos frères dans le pays. En tant que femme du chef de ma localité, j’ai décidé de m’engager afin d’atténuer leurs souffrances. J’ai d’abord accueilli deux personnes, puis quatre. Aujourd’hui, il y a douze personnes chez moi», raconte-t-elle.

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