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À vaches heureuses, agriculteurs heureux en Ouganda

Pour Loyda, une production laitière régulière et fiable vaut tout l’or du monde, car elle lui permet de subvenir à d’autres besoins essentiels, notamment de payer les frais de scolarité de ses enfants et les dépenses d’entretien de sa maison.

Dans le cadre d’un projet de coopération Sud-Sud, des experts techniques de la FAO et de la Chine ont appris à Loyda, et à son équipe, comment préparer de l’ensilage pour ses vaches et le stocker dans un abri en cas de sécheresse. ©FAO

11/04/2022

«Tout notre travail est fondé sur le bien-être de nos vaches», affirme Loyda Twinomujuni, une propriétaire ougandaise d’une ferme de 150 acres dans laquelle 80 vaches sont élevées et qui emploie trois personnes. Pour Loyda et son équipe, une production laitière régulière et fiable vaut tout l’or du monde, car elle leur permet de répondre aux besoins de leurs foyers, de payer les frais de scolarité des enfants et les dépenses d’entretien de leur maison et de fonder une famille.

Pourtant, Loyda a connu une période de forte inquiétude: ses vaches étaient en mauvaise santé et produisaient peu. «Elles n’avaient pas l’air bien. On voyait cela à leurs robes, qui étaient ternes». La faim, la malnutrition et la maladie étaient omniprésentes dans la ferme.

Le plus gros problème était que les animaux n’avaient pas de quoi se nourrir. Les vaches gambadent autour de la ferme et mangent l’herbe qui pousse naturellement pendant la saison des pluies, de mars à novembre, explique Loyda. Toutefois, lorsque la saison sèche commence, la ferme est rapidement à court d’aliments pour animaux. «Certaines de nos vaches sont littéralement mortes de faim», ajoute tristement Loyda.

Pire encore, le changement climatique a allongé la durée de la saison sèche et la ferme est désormais touchée par la sécheresse plus souvent qu’auparavant. En plus des organismes nuisibles et des maladies, la mauvaise santé des vaches assombrit les revenus de la ferme, ce qui fait peser une menace sur les moyens de subsistance de Loyda et de ses travailleurs.

«La coopération Sud-Sud aide beaucoup»

Malgré toutes ces difficultés, Loyda avait de grandes ambitions. Son objectif était d’être capable de produire plus de 1 000 litres de lait par jour, alors que la ferme n’en produisait qu’à peine 500 litres. Elle ne savait pas du tout par où commencer. Elle a alors entendu parler d’un projet de la FAO qui consistait à enseigner aux agriculteurs comment améliorer la production et la productivité de leurs exploitations.

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