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L'entrepreneuriat agricole suscite de l’espoir pour les jeunes Éthiopiens: Histoire d'Amiat Ahmed

Amiat a tout d’abord migré dans l'espoir de procurer à sa famille un revenu suffisant. Aujourd’hui, elle a rejoint une coopérative avicole qui lui permet de subvenir aux besoins de sa famille et de rester dans son village natal.

«Je vois mon avenir dans notre exploitation avicole,» dit Amiat en esquissant un sourire. © Emily Enberg Packer

05/06/2018

Amiat Ahmed, 27 ans, et son fils de 2 ans vivent avec les parents d'Amiat dans la zone Wollo Sud de la région Amhara, en Éthiopie. Comme beaucoup d'autres jeunes de sa région, Amiat avait le sentiment que les possibilités de gagner un revenu dans son village étaient limitées, ce qui l’a poussé à migrer en Arabie saoudite.

«Je voyais que des jeunes gens de mon village envoyaient de l'argent à leurs familles», dit Amiat en parlant de ceux qui l’ont inspirée à en faire autant. «J'ai pensé que je pouvais faire la même chose pour mes parents.»

Malheureusement, les projets d’Amiat concernant son avenir dans le Moyen-Orient ne se sont pas concrétisés comme elle l’espérait. Pour atteindre l'Arabie saoudite, Amiat a dû marcher pendant plusieurs jours dans le désert sans avoir suffisamment de nourriture ou d'eau, et elle a été également maltraitée par des trafiquants en cours de route. Après un voyage difficile et risqué, elle est enfin arrivée en Arabie Saoudite, mais elle n’a pas été accueillie de la meilleure des manières. «Rien ne s’est passé comme je le pensais», dit Amiat.

Elle a passé 5 années en Arabie saoudite à travailler en tant qu’employée de maison pour une famille locale. Bien que la réalité ait été bien différente de ce qu'elle avait imaginé quand elle était encore chez elle en Éthiopie, Amiat a continué de travailler pour être en mesure d’envoyer de l'argent à sa famille. De cette manière, elle a pu en partie réaliser son rêve: elle a réussi à gagner suffisamment d'argent pour acheter des bœufs pour son père, et aussi pour envoyer son jeune frère à l'université. Mais Amiat a dû quitter l'Arabie saoudite avant d’avoir gagné assez d’argent pour aider sa famille à construire une maison plus confortable, en raison de son statut d'immigrée en situation irrégulière.

«Mon intention était de travailler pendant trois années supplémentaires afin d’économiser de l'argent pour ma famille, mais j'ai été forcée de rentrer en Éthiopie,» explique Amiat.

À son retour dans la zone Wollo Sud, Amiat n’avait aucun revenu ni moyen de subvenir aux besoins de sa famille. Mais avec l'aide d'administrateurs locaux, elle a rejoint une coopérative avicole lancée avec l'appui du Projet "mobilité des jeunes ruraux" (RYM) de la FAO.

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