Genre

Sécuriser les droits fonciers des agriculteurs et des agricultrices en Sierra Leone

Les deux tiers de la population de la Sierra Leone pratiquent une agriculture de subsistance. Les agriculteurs–des femmes pour la plupart–exercent leurs activités dans un système informel et précaire sans posséder de titres de propriété sur leurs terres.

© Sebastian Liste / NOOR pour FAO

01/11/2018

Les femmes représentent 70 pour cent de la main-œuvre agricole de la Sierra Leone, elles exercent un rôle important dans la gestion des ressources naturelles et la production alimentaire. Toutefois, malgré leur contribution, les femmes sont souvent victimes de discrimination, et la propriété, l’accès aux terres et le contrôle de ces ressources leur sont souvent refusés. En outre, les lois discriminatoires, les droits coutumiers et statutaires qui favorisent les hommes entravent l'impact économique des activités agricoles des femmes.

Désormais, grâce aux nouvelles politiques foncières, les agriculteurs – hommes et femmes – gardent l’espoir de pouvoir construire un avenir meilleur sans craindre d’être expulsés de leurs terres.

La Sierra Leone est rompue aux réformes politiques et à l’élaboration de lois sur les droits fonciers. Le pays a cependant amorcé un virage dans la façon traditionnelle d’élaborer des politiques et pour la première fois dans l’histoire du pays, les ministres se sont assis aux coté de la société civile et des entreprises pour discuter des enjeux transversaux de la gouvernance des régimes fonciers. Ils se sont appuyés sur les Directives volontaires pour une gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et aux forêts (VGGT) afin d’orienter l’élaboration d’une nouvelle politique foncière qui soit équitable, facile à mettre en œuvre et acceptée par tous.

«Il est important que les femmes participent pleinement au processus décisionnel en tant que partenaires à part entière concernant l'équité et la répartition des terres et qu'elles ne soient pas subordonnées à des rôles mineurs» a expliqué Julia Fofanah, Directrice nationale de Conservation Alliance Sierra Leone, une organisation environnementale non gouvernementale.

En savoir plus