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S’exercer à manier le filet: Promotion des femmes dans la pêche, à Nkombo, Rwanda

« J’étais très motivée parce que je voyais que les pêcheurs gagnaient plus d’argent que moi. Un jour j’ai décidé d’essayer de manier le filet », dit Valeria Maniraguha, 38 ans et mère de quatre enfants, qui pratique la pêche depuis 2010.

Valeria manie habilement un des bateaux de pêche de son équipe. © FAO

02/05/2018

En 2015, la FAO a lancé un programme pour l’emploi des femmes et des jeunes, pour faciliter leur accès à des emplois de qualité en renforçant les compétences des jeunes et des femmes et en bâtissant des chaines de valeur efficaces. De tout temps, les femmes et les jeunes Rwandais  sous sous-employés  et travaillent dans de mauvaises conditions. Dans ce contexte, Valeria fait figure de pionnière du changement dans sa communauté.  

Valeria part pêcher avec une équipe de dix femmes à deux heures du matin. Chaque membre de l’équipage a une tâche qui lui est propre: tenir les lampes, mettre les filets à l’eau, remonter le filet plein  de poissons et le hisser à bord. Les femmes pêchent des petites sardines Isambaza et d’autres poissons locaux comme le Ndugu et l’Isamake, et elles les rassemblent à bord jusqu’à ce qu’ils soient vendus.

Valeria et d’autres membres de la communauté employés dans le secteur de la pêche ont suivi une formation, assurée par la FAO, sur les directives en matière de sécurité. La formation était centrée sur l’entretien des engins de pêche, l’hygiène et les procédures de sécurité, la manutention, l’entreposage et la transformation du poisson qu’ils capturent et qu’ils vendent, ainsi que sur les normes de sécurité sanitaire des aliments. Ils ont notamment appris à fumer et sécher le poisson pour prolonger leur durée de conservation et préserver leur goût.

« Nos pratiques d’hygiène n’étaient pas bonnes. Nos vêtements de pêche n’étaient pas propres et nous mettions les poissons dans de vieilles bassines pour les vendre. Depuis, nous avons appris comment laver les filets de pêche et entreposer le poisson pour que chacun puisse le consommer sans danger », dit Valeria.

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