SMIAR - Système mondial d’information et d’alerte rapide sur l'alimentation et l’agriculture

Pays nécessitant une aide extérieure pour couvrir leurs besoins alimentaires

Les pays en situation de crise ayant besoin d’une aide extérieure pour couvrir leurs besoins alimentaires sont ceux qui devraient manquer de ressources pour traiter eux-mêmes les problèmes d’insécurité alimentaire signalés. La liste ci-dessous couvre les crises liées à un manque de disponibilités vivrières, à un accès limité à la nourriture, ou à des problèmes graves mais localisés. Le SMIAR met cette liste à jour trois fois par an (quatre fois avant 2023).

julliet 2024
  (total: 45 pays)
Nature de l’insécurite alimentaire
Raisons principales
Changements vis-à-vis du dernier rapport
Conditions de sécheresse
  • Selon les estimations, environ 1,2 million de personnes se trouvaient en situation d’insécurité alimentaire aiguë entre avril et juin 2024, en raison des conséquences persistantes d’une grave sécheresse prolongée entre la fin de 2020 et le début de 2023, qui a compromis la production agricole, principalement dans les régions pastorales, agro-pastorales et de cultures marginales de l’est et du nord du pays.
Conflit, cherté des denrées alimentaires, conditions météorologiques extrêmes
  • Selon la dernière analyse du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC)1, le nombre de personnes souffrant d’insécurité alimentaire grave (phase 3 [crise] et au-delà de l’IPC) devrait atteindre 2,5 millions entre avril et août 2024, y compris quelque 508 000 personnes en phase 4 (urgence) de l’IPC. Cette situation témoigne de l’impact du conflit et de l’insécurité civile, ainsi que de l’accès limité au marché et de la hausse des prix des denrées alimentaires.
  • En juin 2024, plus de 520 000 personnes étaient déplacées à l’intérieur du pays en raison de l’insécurité civile et des violences armées.
Conditions météorologiques extrêmes, insécurité civile
  • Selon les estimations, environ 3,4 millions de personnes étaient confrontées à une situation de grave insécurité alimentaire aiguë entre avril et juin 2024 à cause de plusieurs mauvaises saisons des pluies consécutives entre la fin de 2020 et le début de 2023, ainsi qu’en raison d’inondations survenues à la fin de 2023 et au début de 2024, et de l’exacerbation du conflit qui fait rage dans le pays depuis août 2023.
Conflit, déplacements, cherté des denrées alimentaires
  • Environ 25,6 millions de personnes (54 pour cent de la population) se trouveraient en situation de grave insécurité alimentaire aiguë entre juin et septembre 2024, en raison du conflit qui a éclaté à la mi-avril 2023 et qui a paralysé les activités économiques, provoqué de vastes déplacements de population et fortement réduit les récoltes de 2023.
  • La situation est particulièrement préoccupante pour 755 000 personnes, situées dans la région du Grand Darfour et dans les États du Kordofan Sud et Nord, du Nil Bleu, d’Al Jazirah et de Khartoum, qui sont confrontées à des niveaux d’insécurité alimentaire aiguë de phase 5 (catastrophe) de l’IPC.
  • Dans le cadre du scénario le plus pessimiste d’une nouvelle escalade du conflit, il existe un risque de famine dans cinq localités et neuf regroupements de personnes déplacées et de réfugiés dans les régions du Grand Darfour et du Grand Kordofan, ainsi que dans les États d’Al Jazirah et de Khartoum.
Recul de la production, cherté des denrées alimentaires
  • Du fait des conditions climatiques sèches associées au phénomène El Niño, la production céréalière aurait chuté de 42 pour cent en 2024 par rapport à la moyenne quinquennale, entraînant un important déficit de l’offre. En conséquence, le pays devrait passer d’un statut d’exportateur net de maïs à celui d’importateur net.
  • Les prix des denrées alimentaires ont continué d’augmenter en 2024, ce qui a réduit leur accessibilité économique et restreint l’accès des ménages vulnérables à ces denrées.
  • Les chiffres de l’IPC sur l’insécurité alimentaire aiguë ne sont pas encore disponibles, mais les informations tirées des évaluations récentes laissent entrevoir une détérioration des conditions; à cet égard, le gouvernement a déclaré une situation de «catastrophe et d’urgence nationale» en février 2024.
Recul de la production, cherté des denrées alimentaires
  • La production de céréales, qui sont des denrées de base essentielles dans le pays, a reculé de 50 pour cent par rapport à la moyenne quinquennale, les conditions de sécheresse généralisées ayant entraîné de mauvaises récoltes et de faibles rendements.
  • Outre les maigres récoltes, les ménages sont également confrontés à des prix alimentaires toujours élevés, ce qui aggrave l’insécurité alimentaire aiguë.
  • Les estimations récentes sur le nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire aiguë ne sont pas encore disponibles, mais les premières indications laissent craindre une détérioration des conditions en 2024, en raison de l’impact de la sécheresse; le gouvernement a déclaré un «état de catastrophe» en mars 2024.
Conditions météorologiques extrêmes, cherté des denrées alimentaires
  • Selon les estimations, environ 1,23 million de personnes se trouvaient en situation d’insécurité alimentaire aigüe (phase 3 [crise] et au-delà de l’IPC) entre janvier et mars 2024. Les principaux facteurs de l’insécurité alimentaire sont les conséquences persistantes des inondations survenues dans les régions orientales et septentrionales au début de 2023 et la cherté des denrées alimentaires liée, en partie, à la dépréciation de la monnaie nationale.
Conditions météorologiques défavorables, cherté des denrées alimentaires, réduction des possibilités de revenus dans le port
  • Selon les estimations, environ 221 000 personnes étaient confrontées à une insécurité alimentaire aiguë (phase 3 [crise] et au-delà de l’IPC) entre avril et juin 2024, en raison principalement de l’impact persistant d’une sécheresse grave et prolongée entre la fin de 2020 et le début de 2023, des pluies inférieures à la moyenne reçues à la fin de 2023 et au début de 2024, des prix élevés des denrées alimentaires et de la réduction des possibilités d’emploi dans les activités portuaires du fait des perturbations du trafic maritime via la mer Rouge.
Les difficultés macro-économiques ont accru la vulnérabilité de la population à l’insécurité alimentaire
Conditions météorologiques extrêmes, conflit, cherté des denrées alimentaires
  • Selon le Plan d’intervention humanitaire de 2024, environ 15,8 millions de personnes étaient officiellement estimées en situation de grave insécurité alimentaire aiguë, en raison principalement de l’impact persistant d’une sécheresse rude et prolongée dans les régions méridionales entre la fin de 2020 et le début de 2023, d’inondations survenues à la fin de 2023 et au début de 2024, du conflit dans le nord du pays et de la cherté des prix alimentaires.
Recul de la production, cherté des denrées alimentaires
  • La plupart des districts du sud et certains districts du centre du pays ont souffert de conditions de sècheresse, entraînant de mauvaises récoltes et des rendements céréaliers inférieurs à la moyenne en 2024; la production nationale de maïs est estimée à un niveau inférieur à la moyenne quinquennale.
  • Du fait des récoltes réduites et de la persistance des prix élevés des denrées alimentaires, les niveaux d’insécurité alimentaire aiguë devraient rester élevés en 2024. 
Afflux de réfugiés
  • Selon la dernière analyse du CH, quelque 657 000 personnes devraient avoir besoin d’une aide humanitaire au cours de la période de soudure, entre juin et août 2024, dont près de 29 000 personnes qui devraient se trouver en phase 4 (urgence) du CH. Cela constitue une détérioration par rapport à l’année dernière, où selon les estimations, plus de 472 000 personnes avaient besoin d’une aide humanitaire. Toutefois, cette augmentation pourrait être en partie due à l’élargissement de la couverture géographique de l’analyse du CH en 2024.
  • Les besoins humanitaires restent élevés parmi les réfugiés maliens et les communautés d’accueil dans la région du Hodh Ech Chargui, qui fait face à un afflux soutenu de nouveaux arrivants, mettant à rude épreuve des ressources déjà limitées.
  • En février 2024, le pays hébergeait environ 128 000 réfugiés et demandeurs d’asile, essentiellement en provenance du Mali.
Insécurité, instabilité politique, cherté des denrées alimentaires, récoltes céréalières inférieures à la moyenne
  • Selon la dernière analyse du CH, quelque 3,44 millions de personnes devraient souffrir d’insécurité alimentaire aigüe au cours de la période de soudure, entre juin et août 2024, notamment 126 000 personnes en phase 4 (urgence) du CH, soit légèrement plus que les 3,28 millions de personnes qui avaient besoin d’une aide humanitaire en 2023.
  • L’accès à la nourriture reste très limité dans les zones touchées par l’insécurité, notamment dans les régions de Tillaberi, Tahoua, Diffa et Maradi. En outre, les prix des denrées alimentaires restent élevés en raison des effets persistants des sanctions prises à la suite du coup d’État militaire, ainsi qu’à cause d’une production céréalière inférieure à la moyenne en 2023, ce qui exacerbe l’insécurité alimentaire parmi les ménages vulnérables dans tout le pays.
  • En mai 2024, le pays hébergeait environ 411 000 réfugiés et demandeurs d’asile, essentiellement en provenance du Nigéria et du Mali.
Conflit dans les régions septentrionales, crise macroéconomique, cherté des denrées alimentaires
  • Quelque 31,76 millions de personnes devraient souffrir de grave insécurité alimentaire aigüe au cours de la période de soudure, entre juin et août 2024, dont 999 000 devraient se trouver en phase 4 (urgence) du CH, soit beaucoup plus que les 24,86 millions de personnes estimées en situation de grave insécurité alimentaire aigüe en 2023.
  • Les niveaux élevés d’insécurité alimentaire aiguë s’expliquent par l’aggravation de l’insécurité civile et des conflits dans les États septentrionaux, ainsi que par les perturbations des activités agricoles et des marchés, qui avaient entraîné le déplacement de près de 3,4 millions de personnes en mai 2024.
  • La détérioration des conditions macroéconomiques, en particulier les taux d’inflation élevés et la forte dépréciation de la monnaie nationale, réduit l’accès économique des ménages vulnérables à la nourriture.
  • En mai 2024, près de 86 000 réfugiés et demandeurs d’asile, principalement du Cameroun, résidaient dans le pays.
Conflit
  • Selon les projections du rapport sur l’insécurité alimentaire aiguë de l’IPC publié en septembre 2023, 23,4 millions de personnes devaient être confrontées à des niveaux d’insécurité alimentaire aiguë de phase 3 (crise) et au-delà de l’IPC entre janvier et juin 2024. Cette situation est due à l’intensification du conflit dans les provinces du nord-est, qui, entre autres facteurs, a empêché l’achèvement des récoltes et devrait vraisemblablement réduire les disponibilités alimentaires.
  • En octobre 2023, au total, 6,3 millions de personnes avaient été déplacées en raison du conflit dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et d’Ituri.
Récession économique, inondations, insécurité civile
  • Malgré une assistance humanitaire soutenue, l’insécurité alimentaire touche encore de vastes franges de la population, en raison de l’inflation galopante, de l’insuffisance de l’offre alimentaire, des répercussions persistantes de plusieurs années consécutives d’inondations généralisées et de la recrudescence des violences intercommunautaires. Environ 7,1 millions de personnes, soit plus de la moitié de la population totale, devraient être confrontées à une grave insécurité alimentaire aiguë entre avril et juillet 2024.
Insécurité civile, cherté des denrées alimentaires, faible production céréalière
  • Selon la dernière analyse du Cadre Harmonise (CH)2, environ 3,78 millions de personnes se trouveraient en situation de grave insécurité alimentaire aiguë au cours de la période de soudure, entre juin et août 2024, dont environ 420 000 réfugiés soudanais et rapatriés tchadiens, et près de 657 000 personnes se trouveraient en phase 4 (urgence) du CH.
  • L’insécurité alimentaire est particulièrement préoccupante dans les zones orientales du pays, où se trouve la grande majorité des 811 000 réfugiés et rapatriés qui ont fui le Soudan depuis la mi-avril 2023, du fait des pressions accrues sur les stocks alimentaires et les moyens de subsistance locaux, ainsi que des perturbations des flux commerciaux à la suite de la fermeture de la frontière avec le Soudan                alors que l’aide humanitaire reste limitée. La production céréalière inférieure à la moyenne en 2023 et la cherté des denrées alimentaires restreignent également l’accès des ménages vulnérables à la nourriture dans tout le pays.
  • En juin 2024, au total, 1,26 million de réfugiés et de demandeurs d’asile résidaient dans le pays.
Conflit
  • Selon la dernière analyse du CH, plus de 2,73 millions de personnes devraient se trouver en en situation de grave insécurité alimentaire aiguë au cours de la période de soudure, entre juin et août 2024, dont plus de 423 000 personnes en phase 4 (urgence) du CH.
  • L’insécurité alimentaire aiguë est principalement due à la persistance du conflit et, en particulier, à l’utilisation de tactiques de siège par des groupes armés non étatiques, qui perturbent gravement les moyens de subsistance et les marchés et entravent l’acheminement de l’aide humanitaire. En mars 2023, l’insécurité civile avait entraîné le déplacement à l’intérieur du pays d’environ 2,06 millions de personnes.
  • En avril 2024, près de 40 000 réfugiés et demandeurs d’asile, principalement du Mali, résidaient dans le pays.
Insécurité civile, cherté des denrées alimentaires
  • Selon la dernière analyse du CH datant de mars 2024, environ 2,5 millions de personnes devraient se trouver en situation d’insécurité alimentaire aigüe (phase 3 [crise] et au-delà de l’IPC) entre juin et août 2024, en raison des répercussions du conflit qui secoue le pays, des troubles socio-politiques et de la cherté des denrées alimentaires, mais aussi des inondations qui ont provoqué des déplacements de personnes et causé des dommages et des pertes de cultures.
  • En 2023, le nombre de personnes déplacées à l’intérieur du pays (PDI) s’élevait à plus de 1 million, en raison d’attaques menées par des groupes armés non-étatiques (GANE) dans la région de l’Extrême-Nord.
Afflux de réfugiés, inondations
  • À la fin de 2022, près de 30 000 réfugiés de la République centrafricaine et quelque 26 000 réfugiés en provenance de la République démocratique du Congo résidaient dans le pays, essentiellement dans les départements de Likouala et des Plateaux. Les communautés d’accueil étaient déjà exposées à des pénuries de vivres et disposent de peu de possibilités pour assurer leur subsistance; la sécurité alimentaire des réfugiés dépend fortement de la poursuite de l’aide humanitaire.
  • Les inondations survenues à la fin de l’année 2023 ont touché plus de 300 000 personnes, principalement dans l’est du pays, où selon les estimations 2 300 hectares de terres cultivées (près de 1 pour cent de la superficie nationale récoltée) ont été inondés, entraînant des pertes de récoltes et des dommages.
Cherté des denrées alimentaires
  • La dernière analyse de l’IPC laisse entrevoir une hausse de 9 pour cent en glissement annuel du nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire aiguë (phase 3 [crise] et au-delà de l’IPC) entre octobre 2023 et mars 2024, soit environ 283 000 personnes.
  • L’insécurité alimentaire est principalement due à la hausse des prix des denrées alimentaires et au ralentissement de la croissance économique, qui a réduit les possibilités de création de revenus des ménages. Les effets négatifs des conditions météorologiques sèches sur la production agricole en 2024 devraient également aggraver l’insécurité alimentaire.
Cherté des denrées alimentaires
  • Près de 1,03 million de personnes devraient se trouver en situation de grave insécurité alimentaire aigüe au cours de la période de soudure, entre juin et août 2024, soit une détérioration par rapport à 2023, où 710 000 personnes étaient estimées en situation de grave insécurité alimentaire aigüe. Toutefois, la dégradation prévue de la situation en 2024 pourrait être en partie due à l’élargissement de la couverture géographique de l’analyse du CH pour 2024.
  • L’insécurité alimentaire aiguë est principalement due aux prix élevés des denrées alimentaires.
  • En mai 2024, plus de 2 200 réfugiés et demandeurs d’asile, principalement de la Sierra Leone, résidaient dans le pays.
Cherté des denrées alimentaires, récession économique
  • Selon la dernière analyse de l’IPC, quelque 325 000 personnes devaient être confrontées à des niveaux d’insécurité alimentaire aiguë de phase 3 (crise) de l’IPC entre octobre 2023 et mars 2024.
  • L’insécurité alimentaire est principalement causée par la cherté des denrées alimentaires et par la lenteur de la reprise économique qui continue de restreindre la capacité économique des ménages à accéder à la nourriture. Les effets négatifs des conditions météorologiques sèches sur la production agricole en 2024 devraient également aggraver l’insécurité alimentaire.
Cherté des denrées alimentaires, défis macro-économiques
  • Selon la dernière analyse du CH, plus de 531 000 de personnes devraient se trouver en situation de grave insécurité alimentaire aiguë au cours de la période de soudure, entre juin et août 2024, dont quelque 21 000 personnes en phase 4 (urgence) du CH. L’insécurité alimentaire aiguë est principalement liée à la cherté des denrées alimentaires.
  • En mai 2024, le pays hébergeait environ 1 800 réfugiés et demandeurs d’asile.
Insécurité civile, instabilités économique et politique, cherté des denrées alimentaires
  • Selon le rapport sur l’Aperçu des besoins humanitaires en 2024 le nombre de personnes ayant besoin d’aide humanitaire a reculé, passant de 900 000 en 2023 à 250 000 en 2024.
Conditions météorologiques extrêmes
  • Le cyclone Gamane a causé des dommages aux cultures et aux infrastructures dans les régions septentrionales du pays, qui ont touché environ 535 000 personnes. Bien que les perspectives de production agricole au niveau national soient généralement favorables en 2024, des déficits de production localisés dans le nord devraient détériorer les conditions d’insécurité alimentaire aiguë. 
  • Entre mai et septembre 2024, 1,1 million de personnes devraient être confrontées à des niveaux d’insécurité alimentaire aigüe de phase 3 (crise) et au-delà de l’IPC dans les régions du sud et du sud-est, un nombre similaire à celui de l’année dernière.
Conflit
  • Selon la dernière analyse du CH, environ 1,37 million de personnes souffriraient de grave insécurité alimentaire aigüe au cours de la période de soudure, entre juin et août 2024, dont près de 121 000 se trouveraient en phase 4 (urgence) du CH et quelque 1 700 en phase 5 (catastrophe). Ce nombre est plus élevé que l’année dernière, où selon les estimations, environ 1,26 million de personnes avaient besoin d’une aide humanitaire.
  • L’insécurité alimentaire est principalement due à l’impact du conflit, qui touche principalement les régions du nord et du centre, et qui a perturbé les moyens de subsistance et les marchés, tandis que les contraintes d’accès à l’aide humanitaire sont très élevées. En mai 2024, le conflit avait également entraîné le déplacement à l’intérieur du pays d’environ 355 000 personnes.
  • En mai 2024, le pays accueillait environ 94 000 réfugiés et demandeurs d’asile, principalement du Burkina Faso, du Niger et de Mauritanie.
Recul de la production céréalière, insécurité dans les zones septentrionales
  • L’insécurité persistante dans la province septentrionale de Cabo Delgado et l’impact de la sécheresse associée à El Niño dans tout le pays sont les principaux facteurs à l’origine des niveaux les plus élevés d’insécurité alimentaire aiguë en 2024.
  • Selon les estimations, 3,2 millions de personnes devraient être confrontées à des niveaux d’insécurité alimentaire aigüe de phase 3 (crise) et au-delà de l’IPC en 2024, un niveau similaire à celui de l’année dernière; toutefois, le nombre de personnes en phase 4 (urgence) de l’IPC devrait plus que doubler.
Réduction de la production céréalière, cherté des denrées alimentaires
  • Selon les projections, 695 000 personnes devaient se trouver en situation d’insécurité alimentaire aigüe (phase 3 [crise] et au-delà de l’IPC) entre octobre 2023 et mars 2024.
  • L’impact des conditions météorologiques sèches sur la production agricole en 2024 devrait continuer d’aggraver l’insécurité alimentaire aiguë.
Conditions météorologiques extrêmes, insécurité, cherté des denrées alimentaires
  • Selon la dernière analyse de l’IPC menée dans la région agropastorale de Karamoja, au nord-est du pays, environ 600 000 personnes seraient confrontées à une insécurité alimentaire aiguë (phase 3 [crise] et au-delà de l’IPC) entre mars et juillet 2024. Cette situation est la conséquence des chocs météorologiques, des maladies des cultures et du bétail, de l’insécurité civile et de la hausse des prix des denrées alimentaires.
  • Fin mai 2024, le nombre de réfugiés et de demandeurs d’asile, hébergés pour la plupart dans des camps et tributaires de l’aide humanitaire, était estimé à 1,69 million, dont environ 946 000 personnes en provenance du Soudan du Sud et environ 524 000 personnes en provenance de la République démocratique du Congo.
Déficits localisés de la production de denrées de base, cherté des denrées alimentaires
  • Selon la dernière analyse de l’IPC, menée dans 21 districts de Tanzanie continentale où, selon les estimations officielles, la production agricole de 2023 était inférieure à la moyenne, environ 379 000 personnes seraient confrontées à une grave insécurité alimentaire aiguë entre mai 2023 et octobre 2024.
  • Les déficits de la production agricole ont principalement été causés par des conditions météorologiques défavorables et des épidémies de ravageurs et de maladies.
Défis macroéconomiques
  • Selon la dernière analyse du CH, environ 519 000 personnes devraient souffrir de grave insécurité alimentaire aiguë au cours de la période de soudure, entre juin et août 2024, y compris environ 12 000 personnes en phase 4 (urgence) du CH. Ce chiffre est deux fois moins élevé qu’à la même période en 2023, et l’amélioration significative est principalement due à une production céréalière supérieure à la moyenne en 2023.
  • Les principaux moteurs de l’insécurité alimentaire aiguë restent les défis macroéconomiques auxquels est confronté le pays.
  • En mai 2024, quelque 13 000 réfugiés et demandeurs d’asile, principalement de Mauritanie, résidaient dans le pays.
Cherté des denrées alimentaires, défis macro-économiques
  • Selon les projections de la dernière analyse du CH, quelque 1,57 million de personnes devraient avoir besoin d’une aide humanitaire au cours de la période de soudure, entre juin et août 2024. Cela constitue une détérioration par rapport à la même époque un an auparavant, où environ 1,18 million de personnes étaient estimées en situation de grave insécurité alimentaire aiguë.
  • L’insécurité alimentaire aiguë est liée à la forte inflation alimentaire et non alimentaire, due en partie à la faiblesse de la monnaie nationale, ainsi qu’au faible pouvoir d’achat des ménages vulnérables.
Crise économique, conflit
  • Selon l’analyse de l’IPC, 1,26 million de personnes, dont des citoyens libanais et des réfugiés syriens et palestiniens, devraient être confrontées à des niveaux d’insécurité alimentaire aiguë de phase 3 (crise) et au-delà de l’IPC entre avril et septembre 2024. L’insécurité alimentaire aiguë est principalement due à l’inflation, à la réduction des flux humanitaires et au conflit qui sévit actuellement dans le sud du pays et qui compromet les moyens de subsistance et entraîne des déplacements de population à l’intérieur du pays.
Conflit, restrictions économiques
  • Selon l’Aperçu spécial de l’IPC sur l’insécurité alimentaire aiguë de mi-juin à septembre 2024, environ 96 pour cent de la population de la bande de Gaza (2,15 millions de personnes) devrait être confrontée à des niveaux élevés d’insécurité alimentaire aiguë, phase 3 (crise) et au-delà de l’IPC, tandis que 22 pour cent de la population (495 000 personnes) devrait faire face à des niveaux d’insécurité alimentaire aiguë de phase 5 (catastrophe) de l’IPC en raison de l’impact généralisé du conflit et de l’accès limité à l’aide humanitaire.
Conflit, crise économique
  • Selon l’approche consolidée du Programme alimentaire mondial (PAM) pour le compte-rendu des indicateurs de la sécurité alimentaire (CARI), environ 12,9 millions de personnes, 55 pour cent de la population totale, se trouvaient en situation d’insécurité alimentaire aiguë entre août et septembre 2023, en raison principalement de la détérioration de la situation économique et des possibilités de subsistance limitées.
Faibles niveaux de consommation alimentaire, diversité alimentaire médiocre, faible croissance économique
  • La situation en matière de sécurité alimentaire devrait rester fragile, dans un contexte de croissance économique toujours faible.
Conflit, inondations, crise économique
  • Environ 18 millions de personnes, soit près de 55 pour cent de la population totale, devraient être confrontées à des niveaux élevés d’insécurité alimentaire aiguë entre octobre et décembre 2024 dans les zones contrôlées par les autorités basées à Sanaa. Dans la zone contrôlée par le gouvernement, selon les estimations, 4,6 millions de personnes se trouvaient en phase 3 (crise) et au-delà de l’IPC entre octobre 2023 et février 2024.
Conflit civil, déplacements de population et ralentissement de l’économie
  • Selon les estimations tirées de la dernière analyse de l’IPC, le nombre de personnes en phases 3 (crise) et 4 (urgence) de l’IPC s’élèverait à 12,4 millions, soit 28 pour cent de la population analysée, entre mai et octobre 2024.
Contraintes économiques, inflation élevée, conditions météorologiques extrêmes
  • La sécurité alimentaire devrait rester précaire, compte tenu des contraintes économiques persistantes, de la forte inflation et de probables phénomènes météorologiques extrêmes, tels que des cyclones, pendant la saison des moussons, de juin à octobre 2024.
  • Environ 1 million de ressortissants du Myanmar déplacés de force résident dans le pays, principalement dans le district de Cox’s Bazar.
Conflit, contraintes économiques, cherté de la principale denrée de base
  • La crise politique prolongée aggrave la situation déjà précaire des ménages vulnérables et des PDI Rohingya. Selon les derniers chiffres (janvier 2024) de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), le nombre de PDI est estimé à environ 3,1 millions. La plupart des PDI se trouvent dans les États de Rakhine, Chin, Kachin, Kayin et Shan.
  • Les prix intérieurs du riz Emata, la variété la plus consommée dans le pays, ont atteint des niveaux record en mai 2024, restreignant l’accès de nombreux ménages à une denrée de base essentielle.
Conditions météorologiques extrêmes, contraintes économiques, cherté de la principale denrée de base
  • Selon la dernière analyse de l’IPC, le nombre de personnes confrontées à des niveaux élevés d’insécurité alimentaire aiguë (phase 3 [crise] et au-delà de l’IPC) s’élèverait à 7,9 millions entre juillet et novembre 2024, en raison des répercussions persistantes des inondations dévastatrices survenues en 2022, de la cherté des denrées alimentaires sur le marché intérieur et des conditions météorologiques extrêmes attendues pendant la saison de la mousson de juin à octobre 2024. 
Insécurité civile, cherté des denrées alimentaires, catastrophes naturelles
  • Selon les estimations, environ 5 millions de personnes, 50 pour cent de la population analysée, se trouvaient en situation d’insécurité alimentaire aiguë et avaient besoin d’une aide alimentaire d’urgence entre mars et juin 2024. Les niveaux élevés d’insécurité alimentaire s’expliquent par une forte récession économique, une réduction de la production alimentaire nationale, la cherté des denrées alimentaires, des pénuries de carburant et de fréquentes catastrophes naturelles. La situation est exacerbée par l’aggravation de l’insécurité civile, qui a limité l’accès aux services essentiels et provoqué des déplacements de population.
Crise économique
  • Selon le Plan d’intervention humanitaire, environ 2 millions de personnes auraient besoin d’une aide alimentaire en 2024, un niveau stable par rapport à 2023. En 2024, le taux d’inflation annuel devrait rester élevé, à près de 100 pour cent, et limiter l’accès des ménages les plus vulnérables à la nourriture. Bien que les flux de réfugiés et de migrants se soient poursuivis au cours des cinq premiers mois de 2024 en raison des effets persistants de la grave crise macroéconomique survenue entre 2014 et 2020, les taux sont inférieurs à ceux des années précédentes du fait de la récente reprise économique.
Conflit
  • Le pays reste un fournisseur important de denrées alimentaires pour le monde entier. Toutefois, selon l’Aperçu des besoins humanitaires de 2023, au moins 17,6 millions de personnes auraient besoin d’une aide humanitaire multisectorielle en 2024 à cause de la guerre, dont plus de 11 millions ont besoin d’interventions en matière de sécurité alimentaire et de moyens de subsistance.