Les négociants auraient cessé les importations de blé en raison de problèmes financiers liés à la crise de la Banque centrale. Les banques locales ont des difficultés à convertir la monnaie locale en dollars américains, nécessaires pour faire des achats, en raison de la rareté des devises étrangères. La persistance de l’instabilité économique et politique, exacerbée par l'escalade du conflit, a compliqué la politique monétaire du Yémen; la Banque centrale du Yémen (BCY) éprouve ainsi des difficultés à soutenir la monnaie locale et à financer les importations de produits alimentaires en raison de la pénurie des réserves de change. La situation s'est aggravée depuis septembre lorsque le gouverneur de la BCY et son conseil d'administration ont été substitués et que son siège a été déménagé. Le pays est largement tributaire des importations en provenance des marchés internationaux pour satisfaire les besoins nationaux en matière de blé, la principale denrée de base consommée dans le pays. La dépendance à l’égard des importations de blé avoisine les 95 pour cent; au cours des cinq dernières années, le pays a importé en moyenne 2,8 millions de tonnes de blé par an pour satisfaire une utilisation domestique totale de blé d'environ 3 millions de tonnes. Selon l’analyse IPC de juin 2016, le pays comptait 14,12 millions de personnes en situation d'insécurité alimentaire. Les chiffres actuels sont probablement plus élevés.