Dans la capitale, Juba, les prix des principales céréales de base, le sorgho et le maïs, ont augmenté en mai 2024 d’environ 16 et 18 pour cent, respectivement. Les prix du manioc, des arachides et du blé importé, d’autres denrées de base importantes dans l’alimentation locale, ont également augmenté de respectivement 4, 20 et 26 pour cent. Les prix ont grimpé en mars à la suite d’une forte dépréciation de la monnaie nationale, en raison principalement d’une réduction substantielle des exportations de pétrole due aux dommages subis par les oléoducs traversant le Soudan et aux perturbations des expéditions de pétrole via la mer Rouge. En avril, les prix du maïs et du sorgho produits localement, les céréales les plus consommées, se sont assouplis, mais ont repris leur tendance à la hausse en mai. Les prix nominaux du maïs et du sorgho se sont établis en mai à des niveaux supérieurs de respectivement 100 pour cent et 77 pour cent aux valeurs déjà élevées de l’an dernier, et près de 200 fois supérieurs aux prix observés en juillet 2015, juste avant l’effondrement de la monnaie. Le niveau élevé des prix s’explique par l’insuffisance de l’offre du fait de la faible production locale, ainsi que par la persistance des difficultés macro-économiques liées à la faiblesse des réserves de devises étrangères et à la faiblesse de la monnaie nationale.