Dans la capitale, Juba, les prix des principales céréales de base, le sorgho et le maïs, ainsi que les prix d’autres denrées de base importantes dans le régime alimentaire local, y compris le manioc, les arachides et le blé importé, ont augmenté en juin 2024 et atteint des niveaux record. Les prix ont grimpé en mars à la suite d’une forte dépréciation de la monnaie nationale, en raison principalement d’une réduction substantielle des exportations de pétrole due aux dommages subis par les oléoducs traversant le Soudan et aux perturbations des expéditions de pétrole via la mer Rouge, ils ont ensuite fléchi en avril et ont de nouveau flambé en mai. Les prix nominaux du sorgho et du maïs se sont établis en juin à des niveaux supérieurs de respectivement 60 et 90 pour cent aux valeurs déjà élevées de l’an dernier, et quelque 200 fois supérieurs aux prix observés en juillet 2015, juste avant l’effondrement de la monnaie. Le niveau élevé des prix s’explique par l’insuffisance de l’offre compte tenu de la maigre production locale, ainsi que par la persistance des difficultés macroéconomiques liées à la faiblesse des réserves de devises étrangères et à la faiblesse de la monnaie nationale.