FAO à Haïti

La FAO renforce les capacités de gestion de 32 transformateurs et transformatrices de produits agricoles

Les 32 membres de Champs Écoles Paysans (CEP) spécialisés dans la transormation et la commercialisation de produits agricoles, participant à la formation.
10/08/2017

Du 25 au 27 juillet 2017, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), a réalisé dans la commune de Ouanaminthe, un atelier de formation à l’attention de 32 membres de Champs Écoles Paysan (provenant des communes de : Ouanaminthe, Fort Liberté, Férrier et Capotille, du département du Nord-Est d’Haïti), spécialisés dans la transformation de produits agricoles et la commercialisation de ces derniers.

Cette formation s’est inscrite dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Amélioration de la sécurité alimentaire dans le Nord-Est », financé par l’Union européenne, dans les 4 communes susmentionnées, en appui au Ministère de l’Agriculture, des Ressources Naturelles et du Développement Rural (MARNDR), à travers la Direction Départementale Agricole du Nord-Est (DDA-NE).

Elle a permis aux transformateurs et transformatrices agricoles de découvrir les différentes manières de rentabiliser leurs activités de transformation et de commercialisation des produits agricoles afin de mieux orienter les choix de valorisation de ces produits. Les participants ont appris, par exemple, à utiliser le sésame, l’arachide, la noix de coco, le hareng et l’ail dans la fabrication des produits dérivés du manioc, ce qui permettra, non seulement d’augmenter la marge de profit de leurs activités, mais également, d’améliorer la qualité nutritionnelle des cassaves.

Chery Anderson, Cadre technique de la FAO, en charge du volet de transformation des produits agricoles dans le cadre dudit projet, a signalé que les Champs Écoles Paysans (CEP) spécialisés dans le stockage et la transformation de l’arachide, se sont organisés pour aller plus loin dans la chaine de valeur et ce, dans le but de maximiser leur profit. « Depuis mars 2015, chacun de ces CEP s’est organisé en groupe pour transformer l’arachide, tout en se spécialisant dans deux ou trois produits. C’est ainsi que ces transformateurs et transformatrices ont réalisé sept produits transformés dérivés de l’arachide. Cela a permis d’ajouter de la valeur aux produits et d’augmenter significativement les recettes. Par exemple, une galette de manioc (cassave) qui se vendait à 50 gourdes, passe à près de 400 gourdes, avec les nouvelles méthodes de conditionnements ».

De nouvelles opportunités se profilent pour les transformateurs et transformatrices de produits agricoles

Paul Juvena, Facilitatrice du Champ École Paysan « Men anpil, chay pa lou », spécialisé dans la transformation du manioc, a exprimé sa satisfaction après avoir participé à cette formation de trois jours en gestion et renforcement organisationnel. « Cette formation m’a aidé à faire de meilleurs calculs des dépenses et des recettes pour augmenter mes marges de profit ».

Abondant dans le même sens que Paul Juvena, une autre facilitatrice de CEP, Gisèle Adrien, membre du Champs École Paysan « Fanm Vanyan » de la localité de Cana, commune de Capotille, a mentionné l’intérêt de cette formation. « Avec cette formation, nous nous sentons mieux armées pour faire une meilleure gestion et commercialisation de nos activités de transformation des produits agricoles. Maintenant, nous sommes capables de calculer les coûts de production, les recettes ainsi que la marge de profit généré. Nous allons nous servir de ces connaissances pour optimiser nos profits et faire de meilleurs choix ».

Renforcement organisationnel des CEP spécialisés dans la transformation et la commercialisation des produits agricoles

La formation visait également à aider les membres des CEP spécialisés dans la transformation et la commercialisation de produits agricoles à se structurer afin de mieux valoriser les produits laitiers, maraîchers et ceux dérivés du manioc et de l’arachide. Les participants ont acquis des connaissances qui leur permettront de mieux gérer et de prendre en compte la valeur monétaire de la main d’œuvre impliquée dans le processus de fabrication et de commercialisation des produits dérivés.

Unité de Communication / FAO-Haïti
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