FAO à Haïti

Dans un nouveau rapport sur la hausse des taux de faim dans le monde, la FAO appelle à une action urgente et coordonnée pour éviter l’aggravation de l’insécurité alimentaire en Haïti

23/11/2020

Les crises socio-politiques, le climat d’insécurité, l’impact socio-économique de la covid-19 sont parmi les facteurs majeurs qui ont contribué à l’aggravation de l’insécurité alimentaire dans le pays.

Dans un rapport publié vendredi 6 novembre, la FAO et le PAM tirent la sonnette d’alarme sur l’état délétère de la situation alimentaire dans le monde au dernier trimestre de 2020. Si le Burkina Faso, le Nord-est du Nigéria, le Soudan du Sud et le Yémen se situent à la limite de la zone rouge, d’autres pays comme Haïti, le Venezuela de la région de l’Amérique latine et des Caraïbes, ne sont pas à l’abri du risque de l’aggravation de l’insécurité alimentaire.  

En ce qui concerne Haïti, le rapport dénombre 4 millions de personnes, soit 40 pour cent de la population, en état d’insécurité alimentaire de phase 3 (Crise) et phase 4 (Urgence) du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC). La situation s’amplifierait entre mars et juin 2021, d’après les prévisions. Ce nonobstant, une nette appréciation de la gourde par rapport au dollar américain et au peso dominicain entre le 10 août et le 30 septembre, entrainant une baisse de prix des céréales et des produits secs (USAI, Octobre 2020). 

« Haïti fait face à une crise humanitaire complexe, notamment des événements météorologiques extrêmes, tensions sociopolitiques, épidémies et déplacements de population qui ont considérablement aggravé la vulnérabilité de la population », avance le Représentant de la FAO en Haïti, M. José Luis Fernández, affirmant que la situation s’est détériorée avec la pandémie de covid-19 et ses effets néfastes sur les chaines d’approvisionnement agro-alimentaires et nutritionnels.

Agir maintenant pour éviter le pire   

Consciente de la situation, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) signale la nécessité de redoubler les efforts par des actions urgentes et coordonnées afin de contenir les risques d’aggravation de la faim et de la malnutrition en vue de renforcer la résilience des communautés rurales disproportionnellement affectées par les conséquences néfastes de la crise.  

« Ce rapport est un appel manifeste à prendre des mesures urgentes […] pour empêcher que le scénario le plus pessimiste ne se produise », a affirmé Dominique Burgeon, Directeur du Bureau des urgences et de la résilience de la FAO, suggérant qu’on accède au plus vite à ces personnes afin qu'elles disposent de denrées alimentaires pour améliorer leurs moyens d'existence.

La FAO renouvelle son engagement pour continuer d’appuyer les efforts du gouvernement haïtien et des acteurs nationaux dans la recherche de solutions viables, efficaces et efficientes à l’éradication de la faim et de la malnutrition en Haïti, tout en contribuant à l’accomplissement de l’objectif global des Nations Unies qui est de ne laisser personne de côté.

Pour plus d’informations, contactez: Websder Corneille

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