FAO à Haïti

La FAO et le CERF s’unissent pour le renforcement des moyens d’existence des populations vulnérables des zones touchées par le séisme du 14 août 2021 ».

16/06/2023

Depuis plusieurs années, Haïti fait face à une crise complexe qui affecte profondément la vie de sa population. Cette crise est aggravée par plusieurs facteurs tels que la pandémie de COVID-19, la guerre en Ukraine, l’épidémie de choléra, la violence entre les gangs et la crise alimentaire, ce qui rend le pays très vulnérable. De plus, Haïti est également exposé à des catastrophes naturelles telles que l’ouragan Matthew en 2016 et la tempête tropicale Grace en 2021, ainsi qu’à des tremblements de terre. Le plus récent a frappé le Grand Sud du pays en août 2021, attirant l’attention de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), car il a principalement touché les petits agriculteurs. Depuis deux ans, l’Organisation fourni une assistance aux populations touchées par cette catastrophe et travaille à renforcer leurs moyens de subsistance.

Les interventions de la FAO dans le Grand Sud, en réponse au séisme, se manifestent notamment à travers le projet intitulé «Renforcement des moyens d’existence des populations vulnérables des zones touchées par le séisme du 14 août 2021». L’objectif de ce projet est d’améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle de 15 000 personnes vulnérables (retournées et résidentes) dans les zones touchées par le séisme. Pour atteindre cet objectif, la FAO contribue au renforcement de leurs moyens de subsistance. Ce projet est financé par le Fonds central d’intervention d’urgence des Nations Unies (CERF) et le Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA) est réalisé en collaboration avec deux partenaires d’exécution : le Groupe de Recherche et d’Expertise en Développement Local en Haïti (GREDELH) ; et le Mouvement des Femmes Progressistes pour l’Encadrement des Jeunes et Adultes (MFPEJA).

Dans le cadre de ce projet, la FAO poursuit ses efforts qui visent à contribuer au relèvement de la population affectée dans les communes des Cayes, de Maniche et de Cavaillon situé dans le département du Sud. Pour la campagne de printemps 2023, en collaboration avec le GREDELH, dix tonnes de semences de pois Congo, cinq tonnes de semences de maïs Chicken corn et 300 000 boutures de manioc ont été distribuées aux 1 000 bénéficiaires des trois communes ciblées. Parmi les bénéficiaires, 49 pour cent sont des femmes chefs de ménage. Malgré le retard de la saison des pluies cette année, ces cultures sont en pleine croissance et les récoltes sont attendues à partir de la fin du mois de juin, se prolongeant jusqu’en juillet-août et au-delà pour le manioc dans les zones les plus sèches et en altitude.

En outre, avec le soutien du MFPEJA, 540 chèvres ont été distribuées à Maniche, la même quantité a été remise aux bénéficiaires de Cavaillon, et 720 chèvres ont été distribuées aux Cayes, soit deux chèvres par ménage. Les activités se sont poursuivies avec la distribution de 40 boucs dans la commune des Cayes, 25 boucs à Cavaillon et six boucs à Maniche, soit un bouc par ménage. Les boucs distribués appartiennent à une race améliorée appelée bouc Boer, qui est plus résistante, robuste et adaptée aux conditions locales.                     

 Dans le cadre de l’amélioration de la production caprine et de la régénération du cheptel dans ce département, les 900 ménages bénéficiaires de chèvres auront l’opportunité de croiser leurs animaux avec les boucs reçus par les 100 autres ménages bénéficiaires. Cette initiative vise à réaliser des saillies pour renforcer les caractéristiques génétiques des chèvres et ainsi accroître la qualité et la productivité de l’élevage caprin et contribuer à la régénération du cheptel dans le département. 

À ce jour, grâce au projet de «Renforcement des moyens d’existence des populations vulnérables des zones touchées par le séisme du 14 août 2021», la FAO a soutenu un total de 2 000 ménages, dont 990 femmes cheffes de ménage. L’Organisation continue d’intervenir auprès des personnes affectées afin de permettre la mise en œuvre efficace d’actions pertinentes visant à améliorer leurs moyens de subsistance.