Dans le but de renforcer la résilience et l’adaptation de la population face au changement climatique dans les caraïbes, le Mexique via son Ministère des affaires étrangères et l’AMEXCID a financé, le projet « soutien au centre germoplasme de Lévy », dans le département du Sud, lequel projet faisant partie de l’initiative régionale : Caraïbes résiliente, Mexique-CARICOM-FAO. 

Le projet vise la promotion des pratiques agroenvironnementales durables et l’amélioration de la sécurité alimentaire par le renforcement des capacités et la professionnalisation du Centre de Germoplasme ainsi que la mise en place de pépinières satellites, d’où seront produites des plantules forestières et fruitières à proximité des parcelles de plantation définitive.

Il est mis en œuvre conjointement avec le MdE pour renforcer les capacités techniques du centre germoplasme de Lévy. De plus, le projet vise à la mise en place de pépinières satellites rendant le travail plus efficace et plus efficient en assurant, d’une part une distribution plus équitable des plantules fruitières et forestières dans les autres communes et d’autres parts, que les espèces fruitières et forestières produites soient de l’intérêt tant économique qu’environnemental pour les
bénéficiaires qui auront à les recevoir pour emblaver leurs parcelles.

Ainsi, durant le trimestre, quatre Organisation Communautaires de Base (OCB) ont été sélectionnées pour les quatre communes Arniquet, Saint Jean, Port-Salut et Coteaux, à raison d’une OCB par commune pour l’implémentation des pépinières satellites. Les sessions ont été planifiées en organisant les OCB par groupe de deux, suivant leur proximité, donnant lieu à un duplex Port-Salut-Coteaux avec 30 participants dont 12 femmes et l’autre Arniquet-Saint Jean, avec 30 participants également dont 10 femmes suivant leurs proximités relatives. Les participants ont exprimé grandement leurs satisfactions.

Après la sélection des OCB, du 24 au 29 avril 2023, deux sessions de formations de trois jours chacune, ont été réalisées avec comme thèmes principaux :  la stratégie de Champ-École Paysan et ses dynamismes, l’importance de la Biodiversité agricole et les bonnes pratiques agroenvironnementales (BPAE). Ces séances de formation ont été animées par le maitre-formateur en CEP de la FAO l’agronome Jean Robert Rival, le Directeur de la Biodiversité du Ministère de l’Environnement l’Agronome Michelet Louis un autre cadre du MdE, répondant au nom de Kernst Paul Pacifique. 

Les participants ont pu s’exprimer avec une entière confiance et ont partagé leur connaissance, tout en faisant part de leurs soucis, et incompréhension librement.  Ladite session leur a permis de comprendre qu’un tel outil peut être utilisé pour diverses formations. Sans oublier que les dynamiques faisant partie de l’approche étaient toutes instructives. 

Lors de la session sur la biodiversité agricole, les participants ont pu assimiler ce concept, et voir sa matérialisation à travers des éléments qui leur sont familiers comme les variétés de mangue, les écosystèmes. De plus, les participants ont pu saisir l’utilité de la biodiversité pour l’homme ainsi que les problèmes que l’agriculture causent à la biodiversité. Ils se sont familiarisés concrètement avec les bonnes pratiques agroenvironnementales comme la couverture permanente des sols, le paillage, le zéro labour ainsi que la rotation et l’association de cultures. 

Chaque participant a reçu un jeu d’outils comportant une machette, une pioche, une serpette, un sécateur et un transplantoir. Ces outils leurs permettront d’appliquer les notions apprises et aussi de transmettre à d’autres membres des OCB les informations nouvellement acquises.

La formation des pépiniéristes de chaque OCB, débutera incessamment pour permettre le démarrage des activités de mise en place des pépinières pour la production des plantules dans chaque pépinière satellite, selon les besoins économiques et besoins de reboisement des gens et l’adaptabilité des espèces de plantes tant forestières que fruitières aux différentes localités où elles seront plantées. 

La FAO en Haïti maintiendra son engagement et son soutien continu au MdE dans ses efforts visant à renforcer la résilience des communautés rurales et à s’adapter aux changements climatiques. Ces éléments sont d’une importance cruciale dans la lutte contre l’insécurité alimentaire en Haïti.