FAO à Haïti

Les Petits États Insulaires en Développement dans les Caraïbes se préparent pour affronter les crises, les risques et les effets des changements climatiques

14/04/2016

Les Petits États Insulaires en Développement dans les Caraïbes se préparent pour affronter les crises, les risques et les effets des changements climatiques

 La FAO renforce la résilience des moyens de subsistance face aux menaces, crises et  changements climatiques dans 14 pays insulaires

 

 14 mars 2016, Santiago, Chili – Les Petits États Insulaires en Développement dans les Caraïbes (PEID) et la FAO développent un nouveau programme afin de renforcer la résilience des moyens de subsistance face aux menaces, crises et impacts des changements climatiques sur l’agriculture et la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

 Avec l’appui de l’Agence pour la Gestion des Risques et Désastres Dans les Caraïbes (CDEMA), les pays travailleront en coordination pour la gestion des risques, en réduisant la vulnérabilité au niveau local, améliorant leur capacité de réponse face aux menaces et crises, et les mécanismes de suivi/évaluation des risques.

Antigua et Barbuda, Barbade, Belize, Dominique, Grenade, Haïti, Jamaïque Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte Lucie, Saint Vincent et les Grenadines, Suriname, Trinité  et Tobago sont les pays insulaires parties prenantes de ce nouveau programme, avec l’appui de la Communauté Caribéenne (CARICOM).

 « Les changements climatiques augmentent l’intensité et la fréquence des désastres naturels, affectant de manière disproportionnée les Petits États Insulaires en Développement, et portant préjudices à leurs ressources et moyens de subsistance, notamment la pêche, le tourisme et l’agriculture », a expliqué Lystra Fletcher-Paul, Représentant de la FAO à Trinité-et-Tobago et au Suriname.

Entre 1990 et 2014, 182 désastres naturels de grande envergure ont frappé les Caraïbes, affectant à plus de 11.5 millions de personnes, causant plus de 241.000 morts et 16.6 milliards de dollars de dommages matériels, avec un effet sur la pêche, l’agriculture, les bois et la sécurité alimentaire et nutritionnelle des pays.

Le programme de renforcement de la résilience des moyens de subsistance fait partie d’une nouvelle initiative de la FAO axée sur l’utilisation durable des ressources naturelles, l’adaptation aux changements climatiques et la gestion de risques et désastres, aidant les pays à éradiquer la faim et atteindre les Objectifs de Développement Durable (ODD).

“Les Petits États Insulaires en Développement constituent une priorité pour la FAO et doivent l’être également pour la Coopération Sud-Sud”, a expliqué Jorge Meza, chargé de la nouvelle initiative régionale de la FAO.

 Les désastres naturels et l’insécurité alimentaire sont directement liés et pour cela, les moyens de subsistance résilients sont cruciaux dans le cadre des efforts de la FAO en vue d’aider à protéger les personnes les plus vulnérables du monde et d’aboutir à des systèmes alimentaires plus résistants et capables d’absorber l’impact et se récupérer après le passage des évènements perturbateurs.

Les pays se préparent face à l’impact

Le programme de résilience de la FAO fera la promotion des systèmes d’information et de l’amélioration des mécanismes de suivi et d’alertes précoces face aux menaces susceptibles d’affecter le secteur agricole et la sécurité alimentaire et nutritionnelle, sans mentionner les maladies des animaux et des plantes.

Les 14 pays envisagent de réduire leur vulnérabilité au niveau des familles et des communautés, grâce à l’adoption de bonnes pratiques et la sauvegarde des connaissances traditionnelles et indigènes, en étroite collaboration avec les communautés locales. En outre, ils feront la promotion des mécanismes de transferts des risques, notamment les assurances agricoles pour les petits agriculteurs et petites agricultrices. Les processus de prise de décisions entre les entités chargées de l’implémentation des politiques, les agents d’extension rurale et les agriculteurs et agricultrices seront améliorés.

Les pays renforceront également leurs capacités de réponses face aux désastres naturels, en diminuant les impacts sur les secteurs agricole et forestier, l’élevage et la pêche, et en améliorant la capacité d’évaluer les dommages et pertes dans lesdits secteurs.

“Le nombre, l’échelle et l’impact des désastres naturels accroissent. Cela réduit la production d’aliments, détruit les moyens de subsistance et augmente la faim et la pauvreté. Pour cela, nous devons agir maintenant ”, a souligné Meza.

Une question de survie : Le Chemin de SAMOA

Les Caraïbes ont besoin d’une approche particulière étant donné la spécificité de sa vulnérabilité, notamment dans le cas des États insulaires pour lesquels l’augmentation du niveau de la mer à cause de l’effet des changements climatiques n’est pas seulement une priorité politique mais aussi une vraie question de survie.

Pour répondre à ce défi, en 2015 les Petits États Insulaires en Développement ont adopté le Chemin de SAMOA (SAMOA Pathway), un plan d’action axé sur la croissance économique intégrant l’équité de genre, les changements climatiques, l’énergie durable, la réduction des risques et désastres et l’utilisation durable des ressources marines.

Le Chemin de SAMOA appuyé par la FAO dès sa création jusqu’à son implémentation, aborde la sécurité alimentaire de manière intégrale, en préservant la santé des océans, en luttant contre la dégradation des terres et en stimulant l’égalité de genre et l’inclusion sociale.

Situation de la sécurité alimentaire dans les PEID

Selon la FAO, Barbade, Cuba et la Dominique ont des niveaux de sous-alimentation moins de 5%, tandis que Bahamas, Belize, Jamaïque et Trinité et Tobago ont des niveaux de sous- alimentation moins de 10%.

Haïti présente le pire scenario de toute l’Amérique Latine et des Caraïbes, avec 58.7 % de pauvreté et 50% de sa population affectée par la faim. 

Les désastres naturels peuvent répercuter défavorablement sur les progrès obtenus par les pays dans la réduction de la pauvreté et la faim, en ce sens qu’ils rendront de plus en plus difficiles l’atteinte des nouveaux ODD, dont l’objectif ultime cherche à éradiquer la faim complètement d’ici à 2030.

Que sont les Petits États Insulaires en Développement?

Les Petits États Insulaires en Développement (PEID) sont les petites Antilles et pays insulaires de basse altitude avec une géographie, un climat, une culture et des niveaux de développement économique variés, mais qui partagent des défis communs en vue d’atteindre le développement durable.

La FAO collabore avec les PEID en leur fournissant un appui en matière de politiques, études et assistance technique sur l’agriculture, la pèche, la sylviculture, la gestion des ressources naturelles et la sécurité alimentaire et nutritionnelle, dans son engagement de renforcer la résilience des moyens de subsistance et d’améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

 

Pour plus d’informations:

Activités de la FAO dans les Petits États Insulaires en Développement (En anglais)

Site Web de la FAO: Petits États Insulaires en Développement

Communiqué de presse : La Sécurité alimentaire dans les Petits États Insulaires exige une action urgente face aux changements climatiques

 

Contact de presse

Bureau Régional de la FAO pour l’Amérique Latine et les Caraïbes

Benjamín Labatut – [email protected]

Tel: +56 229 232 174           

Twitter: www.twitter.com/faonoticias

 

Pierre Negaud DUPENOR

Responsable de Communication

FAO - HAITI

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