FAO à Haïti

La FAO contribue au repeuplement du petit élevage et au traitement des maladies du bétail des ménages vulnérables

14/04/2021

L’élevage constitue une source essentielle de revenus pour de nombreux agro-éleveurs haïtiens.

Port-au-Prince - La longue période de sécheresse qui a frappé la plupart des départements d’Haïti, de 2019 jusqu’à la fin du premier semestre de 2020, a provoqué une pénurie d’eau et affecté la disponibilité des aliments, leur accès et leur utilisation pour le bétail. Par conséquent, la plupart des animaux se nourrissaient de déchets avec un risque élevé de contamination. Des agro-éleveurs pauvres encouraient, également, le risque de perdre leur bétail, alors qu’il constitue une source essentielle de revenus pour nombre d’entre eux.

Ainsi, pour augmenter la résilience des animaux domestiques face à ces risques imminents de maladie, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a soutenu les efforts du Ministère de l’agriculture à travers la formation de 150 agents vétérinaires, la fourniture de médicaments et l’organisation des cliniques vétérinaires mobiles qui ont permis de traiter plus de 25 000 animaux malades dans les départements de la Grand’Anse, des Nippes et du Nord’Ouest.

Parallèlement à ces soins vétérinaires, la FAO a distribué 3 000 chèvres à 1 000 femmes cheffes de ménages vulnérables dans le Nord’Ouest (400) et dans la Grand’Anse (600) pour le repeuplement de leur cheptel affecté par le manque d’eau et de fourrage provoqué par la sécheresse, ou vendu pour faire face à l’insécurité alimentaire. Cette activité a été financée par le Fonds central d'intervention d'urgence des Nations Unies (CERF) et les fonds propres de la FAO.

Anestal Darlaine est une femme veuve, cheffe de ménage, habitant dans la première section communale de Côtes de Fer, une commune de l’arrondissement de Môle Saint-Nicolas dans le département du Nord’Ouest. Elle a sept enfants, l’aîné est âgé de 12 ans. Malheureusement, une partie de son cheptel a été décimée par une pénurie alimentaire, faute de moyens pour s’offrir les aliments et les médicaments nécessaires à la survie de ses porcs.

« Malnutris, mes porcs recouraient aux déchets laissés au bord de la route par les ménages pour tuer leur faim », explique Darlaine. « Aujourd’hui, il ne me reste que deux porcelets ; eux-mêmes maladifs ». Les deux derniers ont eu la vie sauve grâce aux traitements reçus des vétérinaires de la FAO et du Bureau agricole de la commune (BAC) de Môle Saint-Nicolas.

Dans la localité Temps Perdu, troisième section communale de Môle Saint-Nicolas, Résinia Chérrélus, une agricultrice cheffe de ménage, mère de deux enfants, sombrait dans le désespoir après avoir vendu toutes ses chèvres pour couvrir les frais de scolarité de ses enfants et assurer la nourriture de sa famille.

« Je n’arrêtais pas de me demander comment je ferais s’il arrivait encore un besoin d’urgence, comme par exemple un cas de maladie ; parce que ce sont les chèvres qui constituaient ma dernière source de revenus », affirme-t-elle, avant de remercier le Ministère de l’agriculture, la FAO et le CERF pour le don de trois chèvres.

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Représentation de la FAO en Haïti