Depuis plus de cinq ans, la situation socio-économique d'Haïti ne cesse de se détériorer, alors que les pays voisins de la Caraïbe et plus généralement des Amériques retrouvent une certaine croissance après la pandémie de COVID-19 et les conséquences de la guerre en Ukraine sur le monde. La détérioration politique, économique et sécuritaire d'Haïti s'est accéléré depuis juillet 2021, suite à l'assassinat du président Jovenel Moïse et la création d'un gouvernement de transition. En raison de sa situation géographique, Haïti est particulièrement exposée aux aléas naturels (ouragans, tremblements de terre, inondations, etc.) qui s'intensifient en fréquence et en intensité en raison du réchauffement climatique.

 Plus spécifiquement, la FAO et ses partenaires d’interventions se focalisent sur des réponses d’urgence dans les zones suivantes :

1. Le Sud et la Grand’Anse, où les populations affectées par le séisme du 14 août 2021 sont restés dans une situation de grande vulnérabilité, notamment dû à leur isolement de la capitale et le contrôle de la route nationale par des gangs armés pour le commerce des produits alimentaires mais aussi dû à la faiblesse des dernières récoltes agricoles et aux conditions agro-climatiques défavorables.
2. Les zones en IPC4 du Sud Est caractérisées par un déficit programmatique et une exposition importante aux risques climatiques.
3. Les zones en IPC 4 du Nord-Est qui souffre d’un fort déficit pluviométrique et d’une sécheresse marquée. C’est aussi une zone où il y as une convergence programmatique de besoins et la présence d’acteurs de développement qui offre une opportunité d’opérationnalisation du nexus tant la présence de programmes de résilience financés sur des fonds de développement et des acteurs privés permettent d’établir un lien entre l’aide humanitaire d’urgence et les programmes de prévention de l’insécurité alimentaire/malnutrition.