20/05/2017

Lilongwe, Malawi

Le 28 mars 2017, dans le cadre du projet Racines et tubercules en Afrique de l’UE, une formation de deux jours sur le « Financement de la chaîne  de valeur agricole » a été donnée à Lilongwe (Malawi).  

Ce projet, qui a pour but de renforcer la chaîne de valeur du manioc, est implanté à l’échelle de ce pays. Plus précisément, plusieurs initiatives de renforcement des capacités aident les producteurs et les transformateurs de pâte humide et de farine de manioc de qualité supérieure à élaborer des modèles d’entreprise inclusifs. Le manque d’accès, tant pour les producteurs que pour les transformateurs, aux services financiers qui leur permettraient d’investir dans leurs activités et de tirer parti des marchés en croissance constitue un domaine crucial qui nécessite une intervention dans le cadre de ce projet. 

En février 2016, une évaluation sommaire du marché a révélé que l’accès aux services financiers existants (banques, mutuelles de crédit et institutions de microcrédit) ne s’étend pas à ce segment du marché en raison de taux d’intérêt très élevés et du manque de garanties fournies par les clients éventuels.

Depuis lors, les responsables de ce projet ont animé des réunions entre producteurs, transformateurs et institutions financières, qui furent l’occasion d’échanges d’idées sur les façons de résoudre ce problème.

La séance de formation, qui s’est déroulée de cette façon, a permis aux participants d’élargir leurs connaissances sur les mécanismes novateurs possibles pour accroître les services financiers fournis aux transformateurs et producteurs de manioc. Massimo Pera, coordinateur du projet et expert en finance rurale, a dirigé cette formation avec le concours de Niclas Benni, consultant en finance rurale à la FAO.

Cet atelier a fourni des outils de connaissances aux directeurs et administrateurs du secteur bancaire et des services financiers qui interviennent dans la conception et la prestation de produits de services financiers destinés à l’agriculture, aux fins de créer des instruments inclusifs et « sur mesure » aux parties prenantes de la chaîne des racines et tubercules.

Cette formation a doté les participants des outils nécessaires à la conception de produits à la fois rentables et viables commercialement, et de stratégies de prestation de services permettant de financer les activités agricoles offrant un potentiel de croissance.

Ces séances de formation ont également été données aux groupes de producteurs, aux organisations agricoles, aux PME et aux multiplicateurs de semences pour leur permettre d’atténuer les contraintes qui restreignent l’accès au financement et pour trouver des solutions susceptibles de bénéficier d’un concours bancaire selon la dynamique de la chaîne de valeur des racines et tubercules.

Cet atelier a permis d’amorcer un dialogue entre les institutions financières et les PME : une banque commerciale évalue actuellement la demande de prêts d’équipement présentée par sept PME produisant ou transformant de la farine de manioc de qualité supérieure et laissant entrevoir des débouchés d’affaires rentables. Le projet des racines et tubercules, qui consiste à concilier l’offre et la demande, a joué une fois de plus un rôle crucial en favorisant la prestation de services aux PME de la filière du manioc.

Le rapport de l’atelier sera publié bientôt.