Au Rwanda, le projet se concentre sur la chaîne de valeur de la pomme de terre. Le Rwanda est le sixième producteur de pommes de terre en Afrique, ce qui est  significatif compte tenu   de la superficie limitée  du pays. La pomme de terre est cultivée dans l’ensemble du pays, mais quatre districts du nord-ouest (Rubavu, Musanze, Nyabihu et Burera) assurent la plus grande partie de la production. La pomme de terre est l'une des cultures les plus importantes au Rwanda et l'une des six cultures prioritaires du gouvernement dans le cadre du Programme d'intensification agricole. Le Rwanda prévoit d'accroître la production de manière importante en augmentant les superficies cultivées ainsi que le rendement par hectare (productivité).

La compétitivité de la chaîne est loin d’être optimale en raison d’un système semencier faible et informel, d’un manque de capacités de stockage dans les zones de production et d’une coordination insuffisante entre les groupements d'agriculteurs et les acheteurs potentiels.

Un atelier de lancement du projet, organisé à Kigali, a réuni les principaux acteurs de la chaîne de valeur de la pomme de terre, qui ont défini les grands axes des principales activités du projet dans le pays. Les participants étaient notamment des hauts responsables d’institutions gouvernementales, des partenaires de développement, des instituts de recherche, des ONG, le secteur privé, des institutions financières et des organisations d’exploitants agricoles.

Le projet fournit un appui aux décideurs politiques et aux institutions qui sont importantes pour le secteur. Les échanges transfrontaliers de pommes de terre de semences et de consommation qui ont lieu avec l'Ouganda, la République démocratique du Congo, le Burundi et la Tanzanie étant réguliers, il est donc essentiel d’élaborer une approche régionale d’harmonisation des politiques pour développer le secteur au Rwanda.

• S’efforcer d’aligner les stratégies nationales et régionales existantes sur les initiatives qui facilitent l'intégration du secteur de la pomme de terre dans le marché régional.  Ce travail est particulièrement nécessaire en ce qui concerne les politiques relatives au système semencier et les politiques commerciales.

Le projet se concentre sur l’élaboration de modèles d'affaires inclusifs dans toute la chaîne de valeur de la pomme de terre.

• Réaliser une étude diagnostic des plus gros acheteurs de pommes de terre fraîches et transformées. Évaluer des modèles d'affaires entre les acheteurs et les fournisseurs, notamment la structure organisationnelle des entreprises, les achats, les transactions et les finances, les mécanismes de logistique, la commercialisation et les ventes, etc.
• Recenser les associations de producteurs, les PME et les intermédiaires qui fournissent les acheteurs. Renforcer les capacités des organisations de producteurs et des PME en matière de valorisation des produits et de gestion commerciale.
• Déterminer la viabilité des investissements dans les capacités de stockage pour les pommes de terre de semences et de consommation.
• Renforcer l'action de Rwanda Cooperative Agency concernant le développement d'arrangements d’agriculture contractuelle pour les coopératives, les prestataires de services financiers et les commerçants. 
• Former les organisations de producteurs agricoles et les PME à la gestion des agroentreprises dans les principales zones de production de pomme de terre.

L’intensification durable de la production axée sur les marchés est un domaine majeur du projet.

• Mettre en œuvre, en collaboration avec Rwanda Agricultural Board (RAB) et les services de  formation gouvernementaux, un programme de champs écoles paysans axé sur les techniques de sélection positive, le stockage des semences et les conseils en matière d’engrais. 

Le projet vise à renforcer l'accès aux services financiers et aux outils de gestion des risques climatiques.

• Aider les organismes gouvernementaux compétents à analyser les effets de la variabilité du climat sur la production et les fluctuations des prix de la pomme de terre en Rwanda.
• Organiser des forums entre les institutions financières, les assureurs et les PME pour faire mieux comprendre à tous les acteurs les risques et les besoins du secteur.