Le projet "Vers la Gestion durable du Grand Écosystème Marin du Courant des Canaries (CCLME)”présente une originalité en raison de l’approche stratégique combinant les pêcheries et la gouvernance dans la gestion de l’écosystème.  

Le grand écosystème marin du courant des Canaries (CCLME) est l'un des grands écosystèmes marins les plus productifs et les plus diversifiés du monde sur le plan biologique. Il présente un large éventail d'habitats marins et côtiers, notamment des zones humides, des estuaires, des herbiers marins, des mangroves et des communautés coralliennes qui abritent un grand nombre d'espèces endémiques et migrantes. La production halieutique annuelle du CCLME varie entre 2 et 3 millions de tonnes, soit la production halieutique la plus élevée de tous les LME africains, la valeur totale des captures dépassant les 3 milliards de dollars par an. Le CCLME fournit des ressources alimentaires et économiques vitales aux populations côtières qui bordent le grand écosystème marin, ainsi qu'à une grande partie de l'Afrique de l'Ouest.

L'investissement du FEM dans le CCLME a commencé en 2005 avec une phase préparatoire qui a initié le développement d'une analyse diagnostique transfrontalière (TDA) du CCLME. La phase préparatoire a été suivie par le projet "Protection du grand écosystème marin du courant des Canaries (CCLME)", mis en œuvre de 2010 à 2017. Dans le cadre de ce projet, les pays du CCLME - le Cabo Verde, la Guinée, la Guinée-Bissau, la Mauritanie, le Maroc, le Sénégal et la Gambie - ont préparé et approuvé un programme d'action stratégique (PAS) pour lutter contre la dégradation du CCLME causée par la surpêche, la modification de l'habitat et les changements dans la qualité de l'eau. Le PAS se concentre sur des solutions et des actions de gestion pour le CCLME qui aboutiront à un écosystème sain, géré de manière durable, fournissant des services et des avantages équitables pour le bien-être humain d'ici 2030. La mise en œuvre du PAS s'attaquera aux causes profondes des préoccupations à différents niveaux en éliminant les principaux obstacles et en mettant en place une série de mesures fondées sur la mise en œuvre d'une approche écosystémique de la gestion qui peut apporter un réel changement pour reconstituer les stocks de poissons, inverser la dégradation des habitats et améliorer la qualité de l'eau.  

Pour capitaliser sur la dynamique et les partenariats construits lors du précédent projet CCLME, le projet proposé vise à créer des conditions favorables à la mise en œuvre effective du PAS du CCLME. Pour atteindre cet objectif, le projet mettra en œuvre un ensemble d'activités dans le cadre des trois composantes suivantes :

(i) Composante 1 : renforcer les partenariats et favoriser les investissements pour la mise en œuvre du PAS du CCLME ;

(ii) Composante 2 : renforcer les connaissances, la gestion et les capacités des institutions et des communautés de pêche pour l'utilisation durable des ressources halieutiques transfrontalières et des écosystèmes associés ;

(iii) Composante 3 : renforcer la communication, suivi et évaluation.

Durée: 18 mois

Financement : FEM, la FAO faisant office d'agence d’exécution.

Pays d’intervention :

Cabo Verde, Guinée, Guinée-Bissau, Mauritanie, Maroc, Sénégal et la Gambie