Initiative Pêches Côtières

Conférence du Partenariat Global: les acteurs des pêches côtières discutent de l'héritage de l’IPC

Des pêcheurs artisanaux, des travailleurs de la pêche et d'autres parties prenantes de l'Initiative Pêches Côtières financée par le FEM se sont réunis pour échanger connaissances, expériences et stratégies visant à favoriser des pêches et des écosystèmes

09/03/2023

9 mars, Dakar — Les acteurs des pêches côtières artisanales du Cabo Verde, de la Côte d'Ivoire, de l'Équateur, de l'Indonésie, du Pérou et du Sénégal se sont réunis pour la cinquième Conférence du Partenariat Mondial de l'Initiative Pêches Côtières (IPC) à Dakar, au Sénégal, du 20-24 février.

Près de 80 participants ont assisté en personne et 30 autres ont participé virtuellement a la Conférence, qui consistait en quatre jours d'ateliers et une visite de terrain d'une journée sur les sites pilotes de l’IPC dans les Îles du Saloum. Parmi les participants figuraient des représentants du gouvernement et des communautés de pêcheurs des six pays, ainsi que des partenaires d'exécution de l’IPC, des dignitaires locaux et d'autres parties prenantes.

Contexte

Las participation des pêcheurs artisanaux et des travailleurs de la pêche est essentielle pour rendre les pêches côtières durables. Cependant, ils travaillent souvent dans des conditions informelles, avec peu ou pas de protection sociale, et sont à la merci de chocs externes tels que le changement climatique, les pandémies et la pollution.

L’IPC s'efforce de changer cela en réunissant les décideurs, les communautés de pêcheurs, les organisations de conservation et le secteur privé dans le but de garantir des pêches côtières durables sur le plan social, environnemental et économique.

Il s'agit d'un effort innovant car il comble une lacune qui existait auparavant, selon le Dr Robert Gouantoueu Guei, Coordonnateur du Bureau sous-régional de la FAO pour l'Afrique de l'Ouest (SFW) et Représentant de la FAO au Sénégal.

Dans son discours de bienvenue à la Conférence, le Dr Guei a décrit l’IPC comme "une initiative innovante" qui est intervenue pour remédier à "l'absence de coordination, de collaboration et de partage des connaissances à l'échelle mondiale" dans la gestion des pêches côtières, qui, selon la FAO sont vitale pour près de 500 millions de personnes, la plupart dans les pays en développement.

Des discours liminaires ont également été prononcés par Mme Leah Bunce Karrer du Secrétariat du Fonds pour l'environnement mondial (FEM), M Diène Faye, Directeur de la pêche maritime au Ministère sénégalais de la pêche et de l'économie maritime (MPEM), M Muhammed Zaini Hanafi, Directeur général des pêches de capture au Ministère indonésien des affaires maritimes et de la pêche (MMAF), Mme Maria Sarraf, directrice de la Banque mondiale pour l'environnement, les ressources naturelles et l'économie bleue en charge de l'Afrique de l'Ouest, et M Nathanael Hishamunda, le coordinateur mondial FAO de l’IPC.

Objectifs

La Conférence de cette année s'est concentrée sur la cogestion des pêches et des forêts de mangroves en tant qu'aspect de l'Approche Écosystémique des Pêches (AEP), l'amélioration des moyens de subsistance des femmes dans les chaînes de valeur de la pêche, et la préparation d'analyses de rentabilisation pour l'engagement du secteur privé dans la pêche durable.

Entre les objectifs de la Conférence, celui de trouver des moyens de garantir que les entités publiques et privées peuvent intégrer les réalisations du projet, les bonnes pratiques et les leçons apprises dans les six pays bénéficiaires de l’IPC et leurs trois zones géographiques (Asie, Amérique latine et Afrique de l'Ouest), et comment transmettre cet héritage sous la forme de livres électroniques, de vidéos et d'autres produits de connaissance mondiaux.

De plus, les participants ont discuté de domaines de collaboration entre les sous-projets IPC à l'avenir. Par exemple, l’IPC Indonésie et l’IPC Afrique de l'Ouest ont exprimé leur intérêt à apprendre du modèle de cogestion réussi de l’IPC Amérique latine dans le Sanctuaire National de la Mangrove de Tumbes, au Pérou.

La Côte d'Ivoire, l'Indonésie et le Sénégal, qui possèdent de vastes forêts de mangroves, veulent également apprendre d’un des partenaire de l’IPC en Amérique latine: il s’agit de Incabiotec, une société de biotechnologie socialement et écologiquement responsable qui travaille à repeupler les poissons, les coquillages et les crustacés des mangroves.

En outre, le IPC Challenge Fund a négocié des contacts entre l'Équateur et l'Indonésie pour un échange d'expériences dans l'élaboration de dossiers commerciaux en faveur d'une pêche durable.

About the CFI

L’IPC est un effort de collaboration financé par le Fonds pour l'environnement mondial (FEM). Il rassemble des communautés de pêcheurs, des organisations internationales de conservation, des gouvernements, des agences des Nations Unies et la Banque mondiale dans le but de parvenir à des pêches côtières durables et de conserver la biodiversité marine au Cabo Verde, en Côte d'Ivoire, en Équateur, en Indonésie, au Pérou et au Sénégal.