FISH4ACP

Valoriser le potentiel
de la pêche et de l'aquaculture
en Afrique, dans le Caraïbes et le Pacifique

Un nouveau plan pour valoriser le potentiel du secteur ostréicole sénégalais

Des parties prenantes soutiennent la feuille de route de FISH4ACP pour accroître la durabilité, la rentabilité et l’inclusion de la chaîne de valeur 



23 février 2022, Dakar – Accroître la production locale, multiplier les emplois pour les ostréicultrices ou encore réduire la pression sur l’environnement figurent parmi les objectifs fixés pour le plan de développement du secteur ostréicole sénégalais, adopté par des experts et des parties prenantes au Sénégal. L’accord établit un programme clair pour FISH4ACP, dont les efforts visent à renforcer le secteur et à préserver l’environnement. 

Pour Babacar Banda Diop, Directeur des Industries de la transformation de la pêche au Ministère sénégalais des pêches et de l’économie maritime (MPEM), « le Sénégal dispose des ressources naturelles et de la demande nationale d’huitres pour un secteur ostréicole florissant ». Lors d’une rencontre entre représentants du secteur pour adopter un nouveau plan de renforcement de la production ostréicole, le Directeur a également souligné que « ce plan permettra d’accroître la production tout en protégeant les mangroves où poussent les huitres, et en fournissant de meilleurs emplois aux femmes qui les récoltent et les élèvent. »  

Porté par FISH4ACP, une initiative mondiale visant à renforcer la productivité et la durabilité des chaînes de valeur de la pêche et de l’aquaculture en Afrique, dans les Caraïbes et le Pacifique, ce plan a été élaboré en faisant appel à un large éventail d’experts et de parties prenantes, dont des pêcheurs et des éleveurs provenant de toutes les régions ostréicoles du Sénégal. Grâce à cette large participation, ce programme ambitieux pour l’avenir de la production ostréicole peut être fermement ancré dans le secteur. 

Au cours des dix prochaines années, la chaîne de valeur ostréicole est appelée à être un moteur de développement économique et social sur la base d’une exploitation équitable et durable contribuant à l’autonomisation des femmes. Cette transformation permettrait de produire suffisamment d’huitres pour répondre en grande mesure à la demande sénégalaise et de créer des milliers d’emplois assortis de meilleurs revenus, tout en veillant à accroître les stocks d’huitres. 

Ce plan repose sur une étude conduite par FISH4ACP l’an dernier, en collaboration avec le Centre de recherches océanographiques de Dakar-Thiaroye [en savoir plus], qui a révélé que malgré une production annuelle estimée à 16 000 tonnes – dont la plupart sont récoltées, contre 400 tonnes uniquement provenant de l’ostréiculture –, l’offre ne parvient pas à couvrir la demande d’huitres sur le marché national. 

L’étude a aussi montré que le travail est essentiellement accompli par des femmes des provinces méridionales de la Casamance et du Siné-Saloum. Elles représentent 90 % des quelque 13 000 personnes impliquées. Les huîtres sont un élément clé de leur subsistance, pourtant, les revenus qu’elles en tirent suffisent à peine à nourrir leurs familles, c’est pourquoi la plupart des femmes doivent rechercher d’autres sources de revenu, par exemple dans l’agriculture. 

« Cet accord est une étape cruciale dans la voie vers le développement intégré et stratégique de la chaîne de valeur ostréicole au Sénégal », a déclaré Gilles van de Walle, Conseiller technique principal de FISH4ACP. Il a expliqué que FISH4ACP concentrera ses efforts sur l’augmentation de la valeur ajoutée et le renforcement de l’ostréiculture, et a souligné la nécessité d’améliorer les services sanitaires et de mieux connaître les espèces et les zones où elles peuvent être produites. 

FISH4ACP est une initiative de l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP) qui contribue à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, à la prospérité économique et à la création d’emplois en assurant la durabilité économique, sociale et environnementale de la pêche et de l’aquaculture en Afrique, dans les Caraïbes et dans le Pacifique. FISH4ACP est mis en œuvre par la FAO et financé par l’Union Européenne (UE) et le Ministère fédéral allemand pour la Coopération économique et du Développement (BMZ).