FISH4ACP

Valoriser le potentiel
de la pêche et de l'aquaculture
en Afrique, dans le Caraïbes et le Pacifique

Renforcer les bénéfices de la production de poisson-chat au Nigéria

L'analyse de la chaîne de valeur menée par FISH4ACP ouvre des perspectives vers un secteur du poisson-chat dynamique, inclusif et respectueux de l'environnement



22 mars 2022, Abuja – La vaste filière du poisson-chat au Nigéria fournit un revenu et une alimentation saine à des millions de personnes, comme le montre une analyse présentée aujourd'hui à plus de 80 parties prenantes et experts réunis pour examiner les moyens d'améliorer la production nationale tout en multipliant les avantages pour les femmes et les jeunes et en atténuant les contraintes sur l'environnement.  

« Le Nigéria est le premier producteur mondial de poisson-chat africain », a déclaré Ime Umoh, Directeur du Ministère fédéral de l'agriculture et du développement rural, à l’occasion de l'ouverture de la rencontre tenue aujourd'hui à Abuja, où les résultats d'une analyse du secteur nigérian du poisson-chat ont été présentés. Il a ajouté : « Ce secteur peut contribuer à améliorer la production nationale de poisson, qui est l’une de nos priorités. En effet, des millions de Nigérians dépendent du poisson-chat pour leur subsistance, et c’est aussi une source importante d'aliments sains et abordables. »   

L'analyse de la chaîne de valeur réalisée par FISH4ACP et le Ministère fédéral de l'agriculture et du développement rural montre que la production aquacole de poisson-chat au Nigéria a atteint environ 1 260 000 tonnes en 2019. Environ 80 pour cent de cette production provient des étangs de près de 2,5 millions de pisciculteurs de subsistance, qui en utilisent environ la moitié pour leur consommation et vendent le reste pour augmenter leur revenu familial. 

Le Nigéria est l'un des douze pays où FISH4ACP, une initiative de l'Organisation des États d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP) mise en œuvre par la FAO et financée par l'Union européenne (UE) et le Ministère fédéral allemand de la coopération économique et du développement (BMZ), cherche à accroître la productivité et la durabilité des chaînes de valeur du poisson. Au Nigéria, les activités portent sur le poisson-chat et ont débuté en 2021 par une analyse du secteur, dont les résultats ont été présentés aujourd'hui.  

« Cette analyse exhaustive ouvre des perspectives pour consolider la chaîne de valeur du poisson-chat dans tous les domaines du programme de développement durable que soutient l'Europe », a déclaré Urszula Sołkiewicz, de la délégation de l'UE au Nigéria. Elle a ajouté : « Le programme FISH4ACP se démarque par son approche holistique, et nous sommes convaincus qu'il contribuera à renforcer la production de poisson-chat au Nigéria sur les plans économique, social et environnemental. »  

Au cours des trois jours à venir, plus de 80 parties prenantes et experts impliqués dans la production piscicole de poisson-chat examineront les résultats de l'analyse de la chaîne de valeur et réfléchiront aux moyens d'améliorer le secteur – en déterminant le programme des activités de FISH4ACP pour les années à venir. Ils mettront également en place un groupe de travail pour poursuivre le dialogue sur la chaîne de valeur et accroître la participation du secteur aux efforts entrepris pour la renforcer.  

« FISH4ACP témoigne de la volonté de la FAO de soutenir l'ambition du Nigéria visant à accroître la production nationale de poisson », a déclaré Fred Kafeero, représentant de la FAO au Nigéria : « Son approche innovante de la chaîne de valeur sera très utile pour y parvenir et garantir que les bénéfices soient partagés équitablement et durablement. » 

Selon Fred Kafeero, FISH4ACP devra se concentrer sur les facteurs qui ont freiné la croissance ces dernières années, malgré une offre nationale insuffisante qui a stimulé l'expansion au cours des décennies précédentes. Il a ajouté que l'amélioration des conditions de travail, en particulier pour les femmes et les jeunes, constituerait une avancée significative. M. Kafeero a également souligné la nécessité de répondre aux problématiques sanitaires et environnementales liées à l'utilisation excessive de charbon de bois et de bois de chauffage pour fumer le poisson.