Mécanisme pour la restauration des forêts et des paysages

Actions pilotes axées sur la mise en œuvre de modèles innovants au Cambodge

Year published: 10/11/2020

La restauration des forêts et des paysages (RFP) est mis en œuvre au Cambodge depuis 2016, avec une approche intégrée du paysage prenant en compte les modèles d'utilisation des terres en mosaïque et les divers intérêts des parties prenantes. L'un des résultats de 2020 est la mise en œuvre d’activités innovantes de restauration des forêts et des paysages (RPF) sur le terrain. Selon la méthodologie d'évaluation des opportunités de restauration (MEOR) menée dans les provinces de Kampong Thom, Preah Vihea et Siem Reap, environ 280 000 hectares ont été identifiés comme des zones d'opportunité de restauration dans les zones protégées, les couloirs de conservation, les zones tampons riveraines et les forêts gérées par les communautés.

En consultation avec l'Administration forestière (FA) du Ministère de l'agriculture, des forêts et des pêches (MAFF), trois forêts communautaires (FC) et la source de semences de Pterocarpus ont été sélectionnées pour les activités de terrain de RPF. Une aire protégée a également été identifiée la mise en œuvre de la restoration en collaboration avec le ministère de l'Environnement (MOE).

En partenariat avec le Centre régional de formation forestière communautaire pour l'Asie et le Pacifique (RECOFTC) au Cambodge, les trois FC se sont engagées à restaurer les arbres indigènes dans les terres forestières désignées, protéger la biodiversité, augmenter le couvert forestier et prévenir de nouvelles dégradations et empiètements sur les terres forestières, ainsi que de générer des revenus en favorisant l'écotourisme sur le long terme. Conformément aux directives du ROAM, les FC ont élaborées un plan de gestion pour améliorer les incitations financières à la restauration. Après avoir consulté leurs membres, les FC ont sélectionné des espèces indigènes de bois de grande valeur, à savoir Pterocarpus macrocarpus Krurz, mélangées à un arbre à croissance rapide, Acacia mangium, et ont intégré des cultures de couverture du sol telles que le riz, le soja ou le curcuma à l'aide de techniques agroforestières. Les cultures de couverture du sol rapportent des revenus monétaires pour inciter et impliquer les membres dans la protection et la conservation des ressources forestières communautaires. Les cultures à court terme contribuent également à réduire l'érosion des sols, à fournir de l'humidité et des engrais pour les sols, et à améliorer les biens et services écosystémiques. L'intervention a été menée au-delà des plantations d'arbres sur des terres dégradées sur une dizaine d'hectares sur chaque site.

Priorisée par la FA, la source de semences de Pterocarpus a été identifiée pour restaurer une partie des terres dégradées par empiètement sur dix hectares. L'intervention visait principalement à améliorer et à protéger le patrimoine génétique de la source de semences. La FA s’engage à améliorer la gestion de la source de semences et à renforcer le patrimoine de biodiversité de la source de semences pour augmenter les biens et services écosystémiques fournis. La source de semences étant située entre les anciens temples populaires de Boeng Melea et Kohke, et accessible par la route, l'écotourisme a été identifié comme une option de mobilisation des ressources pour la gestion durable et la conservation de la source de semences.

En partenariat avec le Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique (CDB) par le biais de l'Initiative de restauration des écosystèmes forestiers (FERI), le FLRM a soutenu la restauration des terres dégradées dans le parc national de Phnom Kulen en collaboration avec le MOE. La restauration de cette zone protégée visait à restaurer l'écosystème forestier ainsi qu'à protéger la biodiversité et le patrimoine culturel. Des espèces d'arbres indigènes ont été plantées sur environ neuf hectares et demi. La communauté locale a participé à un programme de travail contre rémunération. En plus d'encourager la conservation de la biodiversité, ce programme a contribué à la réponse au COVID-19 en fournissant des revenus à court terme.

Sophyra Sar (FAO)