Mécanisme pour la restauration des forêts et des paysages

Campagne de restauration des forêts et des paysages au mont Kulal et lancement de la plantation d’arbres

Year published: 19/03/2021

Dans le but de répondre aux objectifs du projet de restauration des terres arides et semi-arides (ASAL) du Kenya mené par l’Initiative pour la restauration (TRI), une campagne de restauration du paysage a été entreprise au mont Kulal, aboutissant à une plantation d’arbres à grande échelle le 6 novembre 2020. Le projet est financé par le Fonds pour l’environnement mondial, mis en œuvre par la FAO et exécuté par l’Institut de recherche forestière du Kenya (KEFRI). Il vise à restaurer les terres déboisées et dégradées en appliquant l’approche de restauration des forêts et des paysages (RFP) et à améliorer le développement socio-économique des communautés locales. Pour ce faire, le projet s’appuie sur le développement de bio-entreprises de produits et services forestiers non ligneux dans les ASAL, en vue de réduire la proportion globale de terres dégradées de 20 pour cent dans les zones couvertes par le projet. Une telle réalisation participerait à atteindre l’objectif d’une couverture forestière de 10 pour cent d’ici 2022.

La forêt du mont Kulal, le paysage visé par la plantation d’arbres, est située dans la réserve de biosphère du mont Kulal, dont elle forme la zone centrale. La montagne et ses environs abritent des écosystèmes uniques et variés, qui comprennent une riche biodiversité faunistique, florale et culturelle.

La forêt fournit de nombreuses ressources aux communautés vivant sur la montagne et dans les terres basses environnantes. Par exemple, la forêt est une source d’eau importante pour tous les villages situés autour de la montagne et elle fournit une multitude d’autres biens et services écosystémiques tels que des matériaux de construction, du bois de chauffage et des solutions médicinales. Pendant la saison sèche, la forêt offre également des zones de pâturage disponibles pour les pasteurs des communautés locales et environnantes.
Les communautés locales (Wazee Wa Mazingara) ont utilisé les connaissances locales pour recenser les sites à planter, puis ceux-ci ont été approuvés par une équipe technique d’experts composée du coordinateur national du projet, de l’assistant technique, ainsi que des représentants de KEFRI, du Service forestier du Kenya (KFS) et du gouvernement du comté de Marsabit, en consultation avec les Musées nationaux du Kenya (NMK). Le KEFRI, avec le soutien du KFS et des communautés locales, a trouvé et documenté les semis locaux appropriés afin de s’assurer de leur adéquation et de promouvoir également la diversité génétique.

Plus de 100 personnes issues d’un large éventail de parties prenantes ont participé aux efforts de plantation et 600 plants d’arbres fruitiers ont été distribués dans les communautés locales afin de leur procurer des avantages économiques accrus. L’activité a été planifiée et mise en œuvre par le Ministère de l’environnement et des forêts, la FAO, le KEFRI, le KFS, les NMK, l’autorité nationale de gestion de l’environnement (NEMA), le gouvernement du comté de Marsabit, les chefs des communautés locales, la compagnie d’énergie éolienne du lac Turkana et des personnes ressources de la communauté désignées (formées par le projet sur la création et la gestion des pépinières).

La campagne de restauration a été couronnée de succès et a permis de planter 7 631 arbres indigènes (dont 600 arbres fruitiers) sur sept hectares dans l’écosystème forestier du mont Kulal. Sur ce nombre, 4 683 ont été plantés dans les zones dégradées de la forêt (4,7 hectares). Cette initiative de plantation d’arbres à court terme sera fondamentale pour contribuer à la stratégie nationale visant à atteindre 10 pour cent de couverture forestière. Les communautés étaient très enthousiastes à l’idée de planter des arbres, ce qui montre qu’il sera possible, avec un encouragement et un soutien continus, de restaurer l’écosystème à son état initial. Pour assurer un suivi, le projet aide les communautés locales à faire pousser 50 000 plants par année dans des pépinières communautaires. Les communautés locales seront également responsables de la surveillance des sites plantés afin d’assurer un taux de survie élevé.

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Benjamin De Ridder (FAO)