Mécanisme pour la restauration des forêts et des paysages

Lancement de la Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes: le rôle du Groupe de travail sur les meilleures pratiques

Year published: 15/07/2021

La restauration à grande échelle des écosystèmes naturels, semi-naturels, productifs, culturels et urbains dégradés est nécessaire pour atteindre les objectifs du Programme de développement durable à l’horizon 2030. En vue de soutenir et d’intensifier les efforts déployés pour répondre au besoin urgent de rétablir les écosystèmes endommagés, l’Assemblée générale des Nations Unies a proclamé la période 2021-2030 Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes, pour laquelle la FAO et le Programme des Nations Unies pour l’environnement seront les agences d’exécution principales.

Pour donner un élan aux actions de mise en œuvre de la Décennie des Nations Unies, un groupe de travail sur les meilleures pratiques, mené par la FAO, a été créé,  dans le but d’améliorer la diffusion des connaissances et les efforts de renforcement des capacités. Ce groupe de travail est une coalition grandissante de 55 organisations réunissant 136 experts issus de tous les écosystèmes du monde. La Décennie a été officiellement lancée le 5 juin 2021, à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement, et a servi de cadre à une série d’événements mondiaux au cours de la première semaine de juin qui ont présenté les résultats de ces efforts conjoints.

Le 1er juin, le Groupe de travail sur les meilleures pratiques a tenu un événement de lancement intitulé «Diffuser les connaissances et renforcer les capacités pour la restauration: Un groupe de travail sur les meilleures pratiques dans le cadre de la Décennie des Nations Unies», visionné par plus de 300 personnes à ce jour, qui visait à présenter trois produits clés:

  • Les résultats principaux d’une évaluation mondiale des besoins en capacités de restauration et les points de vue partagés lors d’une table ronde. La discussion a permis d’attirer l’attention sur des lacunes importantes qui peuvent empêcher l’intensification des activités de restauration. Il s’agit par exemple de lacunes concernant la mobilisation du financement, la création de systèmes de suivi et d’outils d’aide à la décision, la documentation et l’intégration des connaissances autochtones et traditionnelles, la coordination des efforts pour la diffusion des connaissances, et l’élaboration de politiques qui soutiennent la restauration. Ces lacunes serviront de point de départ pour la conception de produits de connaissance prioritaires et la création d’initiatives pour le renforcement des capacités tout au long de la Décennie.
  • Un modèle de collecte et de partage des bonnes pratiques pour la restauration. Les pratiques sélectionnées selon les principes directeurs pour la restauration des écosystèmes seront consultables sur les plateformes et sites Web en lien avec la Décennie.

Le 3 juin, dans le cadre de la conférence numérique du Forum mondial sur les paysages (GLF) dédiée à l’Afrique, le Groupe de travail a organisé un deuxième événement, intitulé «Renforcer les capacités de restauration dans les zones arides africaines: Une décennie pour l’action», en collaboration avec le GLF et l’Union internationale des instituts de recherches forestières. L’événement était composé de deux sessions:

  • La première, en plénière, a rassemblé 326 participants et a servi à présenter les résultats de l’évaluation des capacités mentionnées plus haut, en mettant l’accent sur les lacunes et les obstacles à la mise en œuvre de la restauration en Afrique. Elle a été suivie d’une table ronde faisant intervenir des représentants du monde universitaire, qui ont aidé à déterminer quels sont les éléments des programmes de formation à la restauration qui existent et ceux qui manquent, comment assurer la durabilité des efforts de renforcement des capacités et comment les initiatives existantes, comme l’Environmental Leadership & Training Initiative, la Restoration Factory et l’Académie du paysage peuvent apporter un soutien pour atteindre les objectifs de la Décennie.
  • La deuxième session s’est tenue sous forme d’atelier. Elle a réuni 70 participants, parmi lesquels figuraient des représentants du monde académique et des participants à la première session, qui ont recensé les capacités individuelles, organisationnelles et de gouvernance qui doivent être renforcées pour intensifier les efforts de restauration, et la manière de les renforcer.

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Faustine Zoveda (FAO) et Andrea Romero Montoya (FAO)