Mécanisme pour la restauration des forêts et des paysages

Les pieds sur terre: les activités de restauration (re)démarrent aux Fidji et aux Philippines

Year published: 03/12/2021

Après quelques retards dus à la pandémie de COVID-19 et à des contraintes administratives, le Mécanisme pour la restauration des forêts et des paysages (FLRM) a réussi à conclure des partenariats avec des ONG et des organisations communautaires aux îles Fidji et aux Philippines pour mettre en œuvre des activités de restauration.

Aux Fidji, le projet de l’Initiative internationale pour le climat (IKI) est centré sur deux archipels, celui de Mamanuca et celui d’Yasawa, situés sur la côte ouest de Viti Levu, l’île principale des Fidji. Situés au milieu de l’océan Pacifique, ces archipels sont gravement menacés par la dégradation des forêts et par la déforestation, lesquelles ont un impact majeur sur les écosystèmes terrestres et marins. Le FLRM a travaillé en collaboration avec des ONG engagées depuis des décennies sur les îles afin d’apporter un soutien essentiel aux communautés locales.

L’organisation Vinaka Fiji dans l’archipel de Yasawa et la Mamanuca Environmental Society (MES) aux îles Mamanuca ont joué un rôle très utile dans le développement du projet grâce à leur réseau, leurs connaissances, leurs structures, leur expérience sur le terrain et grâce à leur excellente relation avec les communautés locales et le gouvernement local. Ces deux organisations ont également dirigé de grands projets environnementaux et de développement local dans les archipels, en contribuant notamment aux activités de restauration dans la principale station balnéaire. Travailler avec des ONG locales permet également de s’assurer que les activités continueront d’être menées à bien après la fin du projet.

Les ONG se sont engagées à atteindre des objectifs de restauration (160 hectares pour la MES et 240 hectares pour l’organisation Vinaka) ainsi que des objectifs de développement des moyens de subsistance. Pour atteindre ces objectifs, les ONG entreprendront les activités suivantes:

  • Produire des plans de développement intégrés participatifs pour les districts et les villages après avoir mené toutes les enquêtes nécessaires (évaluation des besoins en capacités, opportunités socio-économiques et de subsistance, biophysiques, etc.) et les consultations avec les communautés locales, les parties prenantes gouvernementales et du secteur privé. Ces plans incluront les plans de restauration, dont les objectifs et les activités seront clairement définis.
  • Soutenir les travaux de restauration sur le terrain (replantation de mangroves, agroforesterie, restauration de prairies, plantation d’enrichissement) tels qu’identifiés dans les Plans de développement intégré des villages indiqués ci-dessus.
  • Développer des activités socio-économiques liées aux terres restaurées: pépinières, miel, fruits secs, etc.
  • Soutenir le développement d’un système de suivi et d’évaluation communautaire pour assurer le suivi des activités de restauration. La personne qui travaille pour la MES élaborera un guide et aidera les communautés à établir un système durable et pérenne, même au terme du projet.

Aux Philippines, les deux partenaires sont le Carood Watershed Model Forest Management Council, Inc. (CWMFMCI) à Bohol et la Society of Filipino Foresters, Inc. (SFFI) à Bataan. La collaboration très fructueuse entre le FLRM et le CWMFMCI a déjà permis de restaurer des zones importantes à Bohol. Pour pérenniser ce partenariat, le CWMFMCI s’est engagé à restaurer 400 hectares de terres dégradées avec la participation de sept municipalités. La restauration et les activités de subsistance associées bénéficieront à au moins 80 ménages/familles avec un minimum de 5,0 hectares pour chaque ménage, pour un total de 400 hectares de régénération naturelle assistée (RNA) et avec un objectif d’augmentation de 25 pour cent des revenus issus des cultures dans les pare-feu (assurant ainsi leur entretien).
De la même manière, la SFFI s’est engagée à restaurer 605 hectares de terres dégradées à Bataan avec la participation de trois associations de gestion forestière communautaire (CBFM). La restauration et les activités de subsistance qui y sont associées bénéficieront à au moins 115 ménages/familles.

 Pour atteindre ces objectifs ambitieux, les partenaires devront:

  • Établir des pare-feu autour des sites RNA.
  • Renforcer les sites RNA avec des techniques d’agroforesterie et des semis d’essences indigènes afin de s’assurer que les communautés seront en mesure d’en vivre.
  • Planter des cultures commerciales, des cultures pérennes, des cultures à haute valeur ajoutée dans les pare-feu établis pour une gestion durable des pare-feu et des opportunités de subsistance pour les populations locales.
  • Sensibiliser et gérer les connaissances.

Le FLRM est impatient de célébrer les victoires et les progrès réalisés sur le terrain au cours des prochains mois.

Pour plus d'informations, contactez-nous à l'adresse suivante: [email protected].

Mathilde Iweins (FAO)