Mécanisme pour la restauration des forêts et des paysages

Restauration du paysage forestier communautaire: lancement du projet «Alliance pour la restauration des écosystèmes forestiers en Afrique (AREECA)» dans le bassin versant du barrage de Mpira à Ntcheu, au Malawi

Year published: 03/12/2021

La première réunion du Comités de Pilotage Nationaux (CPNP) du projet «Alliance pour la restauration des écosystèmes forestiers en Afrique (AREECA)» a eu lieu le 20 octobre 2021. Le projet est coordonné par l’Agence allemande de coopération internationale (GIZ) et financé par l’Initiative internationale pour le climat du Ministère allemand de l’environnement (IKI). Au Malawi, les activités seront mises en œuvre sous la coordination générale du Ministère des forêts et des ressources naturelles et sous la direction technique de la FAO, avec le soutien d’un consortium de partenaires tels que l’Union internationale pour la conservation de la nature et l'Institut des ressources mondiales. Le projet a été approuvé en janvier 2021 et dispose d’une enveloppe budgétaire d’environ 5 millions d’EUR. Sa mise en œuvre s’étend jusqu'en décembre 2024.

L’initiative est coordonnée par la Division des forêts et vise à catalyser les efforts pour accroître les avantages socio-économiques, écologiques et climatiques générés par la restauration des forêts et des paysages (RFP) à grande échelle. Le principal résultat visé est l’amélioration de la fonctionnalité écosystémique et socio-économique dans 25 000 hectares de paysages dégradés au sein du district de Ntcheu. Le projet prévoit des interventions directes de RFP sur 5 000 hectares dans le bassin versant du barrage de Mpira, ce qui devrait avoir un effet multiplicateur et des répercussions positives sur une vaste zone d’environ 20 000 hectares.

Après le lancement du projet en juin 2021, les partenaires ont entamé les préparatifs nécessaires au démarrage des activités sur le terrain. Avec la contribution des partenaires de l’AREECA dans le pays, la FAO et la Division des forêts ont rédigé les termes de référence (TdR) du CPNP et ont invité les parties prenantes concernées à devenir membres.

Le CPNP rassemble les parties prenantes ayant un intérêt pour l’agriculture et la foresterie au niveau national et du district, notamment des représentants du gouvernement, de la société civile, des communautés et du secteur privé capables de diriger et de prodiguer des conseils pour la mise en œuvre des activités du projet Au total, 18 délégués seront des membres permanents du CPNP, avec la GIZ à titre d’observatrice. D’autres institutions gouvernementales pourraient être envisagées en fonction des besoins en soutien stratégique ou technique.

L’objectif de la première réunion du CPNP était d’achever les dispositions de coordination et de pilotage dans le cadre de la mise en œuvre du projet. Les membres du CPNP ont appris la grande portée de l’Initiative, les termes de référence du CPNP et l’alignement stratégique avec les engagements nationaux, régionaux et mondiaux en matière de restauration des écosystèmes. Les partenaires ont partagé avec les membres du CPNP un plan de travail du consortium consolidé et ont discuté, examiné et approuvé les termes de référence du comité.

Actuellement, le projet finalise les activités de démarrage au niveau national et au niveau du district, notamment le lancement du projet par le ministre des forêts et des ressources naturelles. En outre, le projet organise des réunions pour sensibiliser les communautés et les différentes structures de gouvernance décentralisées au sein du district afin que celles-ci connaissent l’importance de leur engagement dans la mise en œuvre du projet. Il est également indispensable de mettre au point une base de référence en collectant des données socio-économiques et géospatiales relatives à l’état de dégradation actuel du paysage cible. Le cadre de résultats révisé s’en inspirera et permettra d’élaborer des objectifs de RFP appropriés et d’adapter les interventions de RFP.

Au cours de la réunion, les membres du CPNP ont soulevé des questions pertinentes au sujet du plaidoyer et de la mise en œuvre des activités du projet, en soulignant la nécessité de l’engagement de i) toutes les structures de leadership traditionnelles pour s’assurer que les communautés comprennent bien la problématique de la dégradation des terres et du changement climatique et s’engagent, ii) toutes les structures décentralisées du district pour favoriser l’appropriation du projet, et iii) tous les membres de la communauté et les organisations locales pour accroître les bénéfices des communautés, en particulier celles qui vivent près du barrage de Mpira. Il s’agit de s’efforcer de changer la perception des communautés vivant en aval et d’augmenter les investissements dans des moyens de subsistance durables alternatifs. Les membres ont également souligné qu’il est essentiel de créer des synergies avec d’autres projets dans le district.

Avec le plan de travail approuvé par le CPNP et les progrès en cours en matière de collecte de données pour la base de référence, les activités sur le terrain continueront à prendre forme. La FAO et tous les partenaires de l’AREECA au Malawi examineront attentivement les commentaires et suggestions reçus afin d’atteindre les objectifs du projet et d’améliorer les moyens de subsistance locaux grâce aux activités de RFP.

Pour plus d'informations, contactez-nous à l'adresse suivante: [email protected].

Priscah Munthali et Luis Amaya Ortiz (FAO Malawi)