Mécanisme pour la restauration des forêts et des paysages

Résultats de la composante régionale méditerranéenne du projet «L’Accord de Paris en action: intensifier la restauration des forêts et des paysages pour atteindre les objectifs des contributions déterminées au niveau national»

Year published: 20/04/2022

La restauration des forêts et des paysages (RFP) répond aux engagements pris dans le cadre des conventions de Rio, du Programme de développement durable à l’horizon 2030, du Forum des Nations Unies sur les forêts (FNUF) et de la récente Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes (2021-2030). Son importance a aussi été soulignée dans la Déclaration d’Antalya approuvée par les pays membres du Comité Silva Mediterranea lors de la septième Semaine forestière méditerranéenne (7SFM) qui s’est tenue du 21 au 25 mars en Turquie. 

Dans ce cadre mondial et régional, le projet «L’Accord de Paris en action: intensifier la restauration des forêts et des paysages pour atteindre les objectifs des contributions déterminées au niveau national» contribue à la restauration des terres dégradées, à l’adaptation au changement climatique et à l’atténuation de ses effets, qui participeront à la réalisation de leurs contributions déterminées au niveau national (CDN) et autres engagements nationaux et internationaux.  

L’événement, organisé en marge de la 7SFM à Antalya, le 21 mars 2022, a été l’occasion de présenter les résultats de la composante régionale méditerranéenne du projet financé par BMU/IKI et mis en œuvre par le Mécanisme pour la restauration des forêts et des paysages (FLRM) de la FAO. Il était co-organisé avec l’Union pour la Méditerranée (UpM), à l’origine de la composante méditerranéenne du projet. 

L’événement  a été présenté par Alessandra Sensi, chef du secteur Environnement et économie bleue de l’UpM. Alessandra Sensi a mis en avant la cohérence du projet et de la composante méditerranéenne avec la Déclaration des dirigeants de Glasgow sur les forêts et l’utilisation des terres, adoptée lors de la vingt-sixième Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies (COP26), et la Déclaration ministérielle de l’UpM sur l’environnement et l’action pour le climat, adoptée en octobre 2021, en Égypte, par les 42 pays de l’UpM. 

Christophe Besacier, coordinateur du FLRM, a présenté le projet financé par BMU/IKI et souligné que la composante méditerranéenne s’inscrit dans le cadre d’un effort mondial pour renforcer la restauration et la Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes 2021-2030.  

Les activités de la composante méditerranéenne au niveau régional ont ensuite été détaillées par Valentina Garavaglia, qui a présenté les ateliers régionaux précédents et futurs ainsi que le mécanisme d’assistance technique destiné à répondre aux demandes spécifiques des pays qui souhaitent rédiger des notes conceptuelles sur la restauration.  

Pour le Maroc,  Ahlame Sghir et Fouad Malki, du Département des eaux et forêts du Ministère de l’agriculture, ont présenté:  

  1. l’élaboration d’un plan de gestion basé sur des approches participatives pour la forêt de la Maâmora et l’élaboration d’un plan de développement socio-économique avec un test pilote prévu dans la commune de Sidi Taibi (3 423 ha à restaurer), mis en œuvre d’ici décembre 2023 grâce aux fonds de l’IKI et aux ressources nationales;  
  2. la révision des CDN – validées au niveau national – pour mieux intégrer la RFP en mobilisant des experts. Le 22 juin 2021, le Maroc a soumis ses CDN révisées au secrétariat de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Le pays a relevé le niveau d’ambition de ses CDN à 45,5 pour cent de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici 2030 par rapport au scénario du statu quo. Il a également fixé une cible conditionnelle de 27,2 pour cent de réduction des GES. 

Pour le Liban,  Sylva Koteiche et Zeina Tamim ont présenté les actions suivantes: 

  1. Pour soutenir l’inclusion de la RFP dans les CDN et pour estimer le captage des GES à travers les projets de RFP, deux outils seront mis à la disposition du Ministère de l’agriculture (MoA) et du Ministère de l’environnement (MoE) afin d’enregistrer, de suivre et de faire des rapports sur les projets de RFP. 
  2. Pour évaluer la capacité des parcours, des données ont été collectées à Tannourine et à Manara et des discussions ont été menées avec les municipalités et les bergers, en considérant l’intégration des communautés locales. Étant donné que la vitesse des activités de planification de la gestion a été affectée par les restrictions liées au Covid-19 et par la pénurie de carburant qui a frappé le Liban en 2021, un travail de terrain approfondi a été réalisé pour évaluer la variabilité de la production alimentaire au fil des ans dans la communauté de Tannourine. 
  3. La révision de la loi forestière libanaise afin que la gestion des pâturages soit considérée comme une composante essentielle de la restauration des forêts et des paysages.  

Cet événement a favorisé le partage des connaissances dans le contexte de la RFP méditerranéenne. En effet, ce fut l’occasion de mettre l’accent sur les activités menées au niveau régional et sur le terrain, de mettre en commun les différentes expériences et expertises et de participer ainsi à la dynamique régionale. 

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Valentina Garavaglia (FAO)