Mécanisme pour la restauration des forêts et des paysages

Un mécanisme phare financé par le Service coréen des forêts au sein de la FAO

Year published: 23/06/2022

Un événement parallèle a été organisé en marge du XVe Congrès forestier mondial pour mettre en lumière l’étroite collaboration entre l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Service coréen des forêts (KFS) dans la mise en œuvre du Mécanisme pour la restauration des forêts et des paysages (FLRM). Créé en 2014, le FLRM a pour mission de jouer un rôle de premier plan dans la RFP au niveau national, régional et mondial. Christophe Besacier, chef d’équipe et officier forestier principal de la restauration des forêts et des paysages à la FAO, a ouvert la séance en présentant brièvement le FLRM. 

Lors de cette séance, six pays ayant bénéficié du soutien de FLRM ont eu l’occasion d’expliquer comment l’aide financière apportée par le KFS les a aidés à intensifier leurs efforts de restauration sur le terrain. 

Au Liban, représenté par Chadi Mohanna, Directeur du développement rural et des ressources naturelles au sein du Ministère de l’agriculture, un équilibre a été créé entre la restauration des services écosystémiques et les fonctions productives des terres pour l’agriculture durant la première phase du projet dans la vallée de Qadisha, dans la réserve de biosphère du Chouf et à El Mhaidthe. L’actualisation du code forestier libanais, qui joue un rôle dans la réalisation de projets de restauration dans le pays, a également contribué à cet équilibre. La deuxième phase du projet comprendra des programmes de RFP visant à mettre en œuvre l’Accord de Paris ainsi que les initiatives nationales et régionales du Défi de Bonn. 

Le Cambodge, représenté par Sophyra Sar, spécialiste en foresterie auprès de la FAO au Cambodge, s’est d’abord concentré sur la création d’un environnement favorable et sur la mobilisation des ressources pour financer la RFP de manière durable: en 2020, des modèles novateurs ont été expérimentés pour soutenir la restauration et la gestion durable des écosystèmes forestiers. Ces modèles ont contribué à la restauration d’environ 50 hectares de terres forestières dégradées dans la région. La mise en place d’un mécanisme inclusif de partage des avantages en est l’un des principaux résultats. Ce mécanisme permet aux communautés tributaires de la forêt de bénéficier d’avantages à court et à long terme.

Adama Doulkom, coordinateur national de l’Initiative de la Grande muraille verte au Burkina Faso, et Kimba Goubour, assistant de projet à la FAO au Niger pour la gestion durable des terres au Sahel, ont montré la nature complémentaire du soutien apporté par le KFS, le FFEM et IKI aux activités de RFP dans la région du Sahel. Une vidéo a été diffusée pour illustrer les résultats des efforts de restauration menés sur le terrain et leur impact sur la communauté environnante.

Enfin, le Maroc était représenté par Ahlame Sghir, chargée de programmes de coopération au Ministère de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts. Madame Sghir a exposé le plan du Maroc en quatre composantes pour la restauration des forêts, notamment l’aménagement des espaces en fonction de leur vocation, la refonte des institutions concernées, l’investissement dans la modernisation des mécanismes actuels et la mise en œuvre réussie d’approches participatives dans les structures existantes. Au Maroc, des initiatives de recherche et de restauration ont été organisées dans la forêt de Maâmora.

Le FLRM a renforcé ces efforts nationaux en utilisant divers produits de diffusion et de connaissance, notamment la publication d’Unasylva 252 en coréen. 

Lors de la première phase de cette collaboration, le FLRM a pu mobiliser des ressources financières destinées à intensifier les activités de restauration dans vingt pays. Les résultats ayant été concluants, le KFS a approuvé une extension financière jusqu’en 2025 afin de lancer la deuxième phase de soutien. Dans son discours de clôture, Eun-Sik Park, Directeur général du KFS, a mis l’accent sur les diverses réalisations du partenariat FAO-KFS dans le cadre du projet. Le KFS et la FAO ont collaboré au développement et à la mise en œuvre d’efforts de restauration visant à atteindre la croissance prévue afin que les paysages et les populations du monde entier puissent en tirer des avantages continus. 

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Sangick Lee (FAO) and Camila Mosier-Giovine (FAO)