Mécanisme pour la restauration des forêts et des paysages

L’Initiative pour la restauration (TRI): Un programme phare de collaboration pour la restauration des terres dégradées et déboisées pour le bien-être des personnes et de la nature

Year published: 23/06/2022

Le XVe Congrès forestier mondial a organisé cet événement parallèle le 4 mai 2022. Au cours des trois dernières années, dix pays d'Asie et d'Afrique ont planifié et mis en œuvre la restauration des forêts et des paysages (RFP) sur la base du cadre commun de l'Initiative pour la restauration (TRI). Ce programme de restauration à grande échelle, financé par le Fonds pour l'environnement mondial (FEM), réunit l'expertise et l'expérience de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) afin de surmonter les obstacles à la restauration dans le cadre du Défi de Bonn.

Pascal Martinez, Spécialiste principal des changements climatiques au Secrétariat du FEM, a souhaité la bienvenue aux participants et a souligné que le programme permettait d'obtenir davantage de résultats que les projets nationaux.

Christophe Besacier, coordinateur du Mécanisme pour la restauration des forêts et des paysages (FLRM) de la FAO, a planté le décor en présentant le contexte dans lequel s'inscrit TRI, le plus grand programme de restauration financé par le FEM actuellement mis en œuvre. 

Meshack Muga, le coordinateur national du projet pour la FAO au Kenya, a présenté le principal objectif du projet qui consiste à créer, en étroite collaboration avec les parties prenantes et les communautés locales, des bio-entreprises et des sources de revenus. Dans le cadre du projet, d'importants documents politiques ont été élaborés afin d'orienter le financement de la restauration sur le terrain. Il s'agit notamment duPlan de mise en œuvre de la restauration des forêts et des paysages (FOLAREP) au niveau national et des Plans d'action des comtés pour l'environnement.  

Faizul Bari, le coordinateur national de TRI pour la FAO au Pakistan, a présenté l'approche écosystémique unique visant les forêts de pins chilgoza. Grâce à l'autonomisation de la communauté locale, à une formation technique locale ciblée et au développement de la chaîne de valeur du pignon de chilgoza, les moyens de subsistance locaux permettent une gestion durable des écosystèmes forestiers. Il a également souligné l'importance d'une planification intégrée de l'utilisation des terres et de mécanismes de gouvernance locale inclusifs solides, notamment les Comités pour la protection et la conservation des forêts de chilgoza (CFPCC).

Benjamin Toirambe, Secrétaire général du Ministère de l'environnement et du développement durable de la République démocratique du Congo, a mis en avant l'importance de restaurer les écosystèmes forestiers de montagne menacés. Il a également évoqué le projet TRI autour du Parc national de Kahuzi-Biega, au Sud-Kivu. Floribert Mbolela, le coordinateur national de TRI pour la FAO, a présenté le processus d'élaboration de la stratégie provinciale de la RFP qui a fourni des orientations pour la planification des activités de restauration sur le terrain.  Il a également souligné l'importance des petites subventions accordées aux projets communautaires sur les activités de restauration. Marie Bwami, spécialiste des questions de genre et des peuples autochtones, a souligné l'importance du projet dans la mesure où il vise à intégrer les peuples autochtones, notamment les Pygmées, et à soutenir le renforcement des moyens de subsistance locaux afin de conserver les forêts naturelles de Kahuzi-Biega.

Jiayi, sous‑directeur du projet et responsable de la communication, a partagé les résultats de TRI en Chine, dont le but est d'améliorer les services écosystémiques des forêts plantées en intégrant et en adaptant la RFP à travers le renforcement des capacités et de l'intégration des politiques. Grâce à la mise en œuvre de plans intégrés de gestion et de restauration des forêts dans sept fermes forestières d'État pilotes, les enseignements tirés et les concepts peuvent être appliqués dans 4 200 fermes forestières d'État, soit huit pour cent de la superficie de la Chine. 

Emelyne Cheney, chef d'équipe du PNUE pour les forêts et le changement climatique en Asie-Pacifique, a ouvert la deuxième partie de l'événement en présentant la composante financière du programme et plus précisément la Restoration Factory, qui vise à convaincre le secteur privé d'encadrer les projets de restauration pendant leur période de développement afin de les aider à devenir rapidement bancables. Adriana Vidal a ensuite présenté les principes de TRI en abordant la composante politique, conçue pour créer des politiques répondant à des problèmes spécifiques qui peuvent être contrôlés et atténués par la création de stratégies d'adaptation. 

Les représentants de Sao Tomé-et-Principe, du Cameroun et du Kenya ont ensuite abordé les avancées politiques et législatives qui ont facilité et orienté les initiatives de restauration à l'intérieur de leurs frontières. 

Benjamin De Ridder, expert en gestion des ressources naturelles à la FAO, a ensuite mis l'accent sur les webinaires et les formations en ligne organisées par la FAO qui ont facilité le partage des connaissances et des meilleures pratiques entre les différents programmes et pays qui valorisent la diversité des paysages et les différentes stratégies de restauration. 

Comme l'a présenté Pascal Martinez, l'objectif de TRI est d'être une source de bénéfices environnementaux et socio-économiques qui permettent de promouvoir des écosystèmes sains et résilients afin d'assurer des moyens de subsistance sûrs et une planète durable.

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Benjamin DeRidder (FAO)