La communication, l'écoute et la collaboration au service d'un objectif commun unique. 

Voici quelques-uns des principaux messages véhiculés lors de la première séance plénière du XVe Congrès forestier mondial, intitulée «Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes – encore 8 ans pour guérir la planète» et organisée le 2 mai 2022 à Séoul, en République de Corée. 

Tiina Vähänen, Directrice adjointe de la Division des forêts de la FAO, a ouvert la séance plénière en soulignant l'intensification rapide de la dégradation des terres, qui a déjà touché près de deux milliards d'hectares et plus de trois milliards de personnes. Il est urgent de trouver une solution pour inverser cette tendance alarmante.  

Dans un souci d'unir les forces pour prévenir, enrayer et inverser la dégradation des écosystèmes dans le monde, l'Assemblée générale des Nations Unies a proclamé la période 2021-2030 «Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes». Selon les scientifiques, il s'agit de la dernière chance d'éviter que les changements climatiques n’aient des effets catastrophiques. 

Cette séance plénière, divisée en deux parties et animée par le journaliste James Astill, chef du bureau de Washington de The Economist, a réuni des experts du monde entier pour discuter des moyens de concrétiser la vision de la Décennie des Nations Unies. 

Dans son discours liminaire, Son Altesse Royale (S.A.R.) la Princesse Basma Bint Ali du Royaume hachémite de Jordanie a dépeint un avenir riche en possibilités de reboisement et a souligné qu'il importait de faire le lien entre la science et les compétences locales. En vue d'atteindre les objectifs de restauration fixés à l'horizon 2030, S.A.R. a insisté sur la nécessité de communiquer activement avec les peuples autochtones, les communautés locales et les femmes, et de les écouter.  

La première table ronde, intitulée «L'avenir de la restauration des forêts et des paysages – la Décennie des Nations Unies ouvre la voie», a réuni S.A.R. la Princesse Basma Bint Ali, Maria-Helena Semedo, directrice générale adjointe de la FAO et Luc Gnacadja, président du groupe de travail scientifique de la Décennie des Nations Unies. En outre, un message vidéo d'Angela Colemandu, directrice adjointe du Service des forêts du Ministère de l’agriculture des États-Unis, a été diffusé. 

Les participants ont débattu de la manière de respecter les engagements pris à l'horizon 2030 et de ce qui pouvait être concrètement fait pour lutter contre la crise environnementale actuelle. 

Les quatre personnalités ont rappelé que la Décennie était une période au cours de laquelle tout le monde était appelé à contribuer car ces défis dépassent les frontières nationales et que seule l'union des forces permettra de les relever. 

Pour cela, il faut que les différents partenaires, les scientifiques et les communautés locales communiquent à grande échelle afin de sensibiliser et de partager leurs connaissances. 

La deuxième table ronde, intitulée «Développement de stratégies de RFP à différentes échelles pour atteindre les objectifs de restauration et intensifier l’action sur le terrain», a réuni Adriana Vidal, présidente du Partenariat mondial sur la restauration des forêts et des paysages, Christophe Besacier, Chef d'équipe de la FAO et Coordinateur du groupe de travail sur les meilleures pratiques de la Décennie des Nations Unies, Rémi D'Annunzio, officier forestier de la FAO, Yugratna Srivastava, coordinatrice du groupe de travail de la Décennie des Nations Unies sur la jeunesse et Gabriel Labbate, chef de l'unité sur l'atténuation du climat et chef de l'équipe mondiale REDD du PNUE. 

Ces experts ont discuté des perspectives de développement de la restauration à l'avenir. Les étapes à suivre sont les suivantes: renforcer et consolider les partenariats entre les différents professionnels, élaborer et intégrer des politiques pour créer des conditions propices à la RFP au niveau national, améliorer les cadres de suivi disponibles, promouvoir l'inclusion des jeunes et rendre l’investissement dans la RFP plus attractif. 

Le groupe d'experts a souligné que toutes les mesures susmentionnées étaient fondamentales compte tenu de l’ampleur du défi à relever. 

Dans son discours de clôture, Tom Crowther, président du conseil consultatif de la Décennie des Nations Unies, a déclaré que, pour être couronnés de succès, les efforts mondiaux de restauration doivent aller de la base vers le sommet, être portés par les communautés locales et être fondés sur la biodiversité dont dépendent ces communautés. 

Selon Tom Crowther, c’est la communication qui permettra à ce mouvement de devenir un mouvement durable. 

L'objectif ne peut être atteint que si les acteurs institutionnels, la société civile et les populations locales unissent leurs forces. Tout le monde peut jouer un rôle dans la réalisation des objectifs de la Décennie des Nations Unies.  

Jouerez-vous le vôtre? 

Pour regarder l'enregistrement de la séance, cliquez ici. 

Christophe Besacier (FAO), Giorgio Maria Millesimi (FAO)