Mécanisme pour la restauration des forêts et des paysages

Renforcement des capacités pour une restauration efficace des écosystèmes tout au long de la Décennie et au-delà

Year published: 20/06/2022

L’Assemblée générale des Nations Unies a déclaré la période 2021-2030 «Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes» afin de créer un mouvement mondial en faveur de la prévention, de l’enrayement et de l’inversion de la dégradation des écosystèmes dans le monde entier. Le manque de connaissances et de capacités techniques dans les secteurs public et privé pour concevoir, mettre en œuvre, suivre et pérenniser les initiatives de restauration est l’un des principaux obstacles identifiés par la stratégie de la Décennie des Nations Unies. Afin d’éliminer cet obstacle et de renforcer les actions de mise en œuvre dans le cadre de la Décennie des Nations Unies, un groupe de travail sur les meilleures pratiques, dirigé par la FAO, a été créé pour renforcer les capacités nécessaires à la restauration des écosystèmes tout au long de la Décennie et au-delà. Le groupe de travail a déjà

  1. élaboré dix principes directeurs1 à l’appui de l’ensemble des activités de restauration des écosystèmes et
  2. procédé à une évaluation des besoins en capacités au niveau mondial en diffusant un sondage en ligne à grande échelle afin d’identifier les principales lacunes et les priorités en matière de capacités en vue d’atteindre les objectifs de restauration à l’échelle mondiale.  

Cependant, pour que ces principes soient appliqués, il est nécessaire de disposer de normes de pratique (SoP) qui détaillent les considérations particulières relatives à la planification, à la mise en œuvre, au suivi, à l’évaluation et au compte rendu des activités de restauration des écosystèmes. À cet effet, le groupe de travail s’est engagé, en partenariat avec la Society for Ecological Restoration (SER) et la Commission de l’UICN pour la gestion des écosystèmes (CEM), à élaborer des normes de pratiques pour la restauration des écosystèmes.   

De la même manière, pour combler les principales lacunes identifiées lors de l’évaluation des besoins en matière de capacités, le groupe de travail élabore actuellement, en partenariat avec Forestoration International, un plan d’action en matière de capacités, de connaissances et d’apprentissage pour la Décennie qui définira, reproduira et renforcera les principaux produits de connaissances et les initiatives de renforcement des capacités. Le plan d’action porte sur i) le renforcement des capacités de restauration à tous les niveaux à travers le renforcement de l’autonomie des individus et des organisations et la création de conditions favorables à la restauration et sur ii) l’intégration de la restauration des écosystèmes dans les programmes d’enseignement et de gestion des ressources naturelles à tous les niveaux.  

Le 4 mai 2022, une consultation a été organisée dans le cadre d’une manifestation intitulée «Capacités nécessaires à l’échelle du système pour renforcer la restauration des écosystèmes tout au long de la Décennie et au-delà» organisée en marge du XVe Congrès forestier mondial afin de recueillir les réactions du monde entier sur les versions zéro des deux produits et de les faire connaître. La consultation comportait: 

  1. Un aperçu des publications sur les principes pour la restauration des écosystèmes et sur l’évaluation des besoins en capacités mondiales; 
  2. Le raisonnement et les méthodes utilisées pour l’élaboration des normes de pratique et du plan d’action en matière de capacités, de connaissances et d’apprentissage; 
  3. Un sondage en ligne sur le site «Mentimeter» permettant aux participants de donner leur avis sur chacun des produits. En ce qui concerne l’élaboration des normes de pratique, les participants ont notamment été interrogés sur (i) les pratiques qui devraient être considérées comme des «meilleures pratiques» mais qui sont généralement négligées dans le processus de restauration et sur; (ii) la mesure dans laquelle les meilleures pratiques en matière de restauration, d’engagement des parties prenantes, d’intégration des connaissances ainsi que de suivi et d’évaluation de la restauration devraient être adaptées à la gouvernance, aux ressources ou au projet. En ce qui concerne le plan d’action en matière de capacités, de connaissances et d’apprentissage, les échanges avec les participants visaient à identifier les niveaux de priorité des actions proposées pour renforcer les capacités des gouvernements, des ONG et des organisations à tous les niveaux, des groupes communautaires, des éducateurs, des chercheurs (internationaux, nationaux et infranationaux) et des agents de vulgarisation (infranationaux et locaux), ainsi que des initiatives transversales. 

Les deux produits feront l’objet d’autres processus de consultation mondiaux et ciblés tout au long de l’année, notamment lors de la treizième Conférence européenne sur la restauration écologique (Alicante, Espagne) et de la vingt-sixième session du Comité des forêts de la FAO (Rome, Italie).

Pour regarder l'enregistrement de la séance, cliquez ici

Christophe Besacier (FAO), James G. Hallett (SER), Cara R. Nelson (UICN CEM), Robin Chazdon (Forestoration International) et Andrea Romero (FAO)