Incentives for Ecosystem Services

Dialogue Régional en Colombie 2015

Ces questions ont été débattues lors du Premier Dialogue Régional sur les Mesures Incitatives pour les Services Ecosystémiques qui s’est tenu en Colombie en juillet 2015. Les premières recommandations issues de ce Dialogue sont présentées ci-dessous. Les recommandations provenant de la 3ème Édition des Journées 2015 pour le Sol et l’Eau se déroulant en novembre, ainsi que celles issues du prochain Dialogue Régional de Nairobi en Mai 2016 seront ajoutées ultérieurement. 

Recommandations

Recommandation 1

Renforcer la coordination des institutions des secteurs agricoles et environnementaux afin de faciliter le développement et la mise en œuvre des systèmes incitatifs ; des exemples furent donnés lors de la conférence et d’autres sont présentés dans le tableau 1 ci-dessous:

  • Colombie: Le Ministère de l’Agriculture dispose d’une unité en charge d’harmoniser les plans de gestion de l’agriculture rurale et ceux de la gestion des bassins versants (Unidad de Planificación Rural Agropecuaria – UPRA http://www.upra.gov.co/). Cette unité donne ensuite son avis sur les critères d’éligibilité aux mesures incitatives, tels que pour les prêts ruraux, en évaluant la sensibilité environnementale et le potentiel productif de chaque zone.
  • Mexique: Dans les zones à valeur de biodiversité particulière au sein du Corridor Biologique Méso-américain (CBMM), la Commission pour la Biodiversité (CONABIO) coordonne l’association de programmes d’investissement du Secrétariat de l’Agriculture (SAGARPA) visant à augmenter la productivité agricole avec des mesures incitatives de conservation émanant de la Commission Nationale Forestière (CONAFOR). Au vu de la nature éphémère des équipes gouvernementales locales (3 ans), les autorités locales ont mis en place des Tables Municipales qui sont des organes directeurs supplémentaires permanents, représentés par les secteurs privés et publics et ayant des financements permettant de maintenir une équipe technique.
  • Brésil: le Programme Rio Rural (avec les agences d’Etat de l’extension agricole et de la recherche) renforce la capacité des communautés locales dans la planification de leur propre futur et développe un plan multisectoriel pour leurs micro - bassins versants. Cela permet aux communautés d’utiliser ce plan lors de la recherche de financements auprès de divers programmes publics et privés, combinant ainsi les investissements pour obtenir des résultats de développement rural plus complets.

Table 1. Combinaisons possibles de mesures incitatives

Table 1. Combinaisons possibles de mesures incitatives

• Clarification des régimes fonciers; territoires autochtones et traditionnels Associées à: • Un système de taxes foncières qui récompense les dispositions prises pour une utilisation durable et qui décourage les pratiques néfastes à l’environnement
• Planification de l’occupation des sols selon des objectifs économiques, écologiques et sociaux    
     
    • Des mesures fiscales incitatives pour: o La remise en état des zones dégradées o La protection des sols et des ressources en eau o Le marketing des produits agroenvironnementaux
• Eliminate tax incentives for practices that do not comply with the agri -environmental principles Et compensées par: • Des mécanismes de Certification Environnementale
    • Une augmentation des lignes de crédits, conditionnée à l’adoption des principes agroenvironnementaux
     
    • L’intensification des campagnes visant l’éducation à l’alimentation
    • Increase the participation of agri - environmental products in government procurement• L’augmentation de la part des produits agroenvironnementaux dans les marchés publics d’approvisionnement
• Porter les normes phytosanitaires, les semences et les agrotoxiques à un standard international minimum Combinées avec: • La stimulation du marché local des produits agroenvironnementaux
• Améliorer le système de licences environnementales et sa mise en application   • La promotion de l’organisation d’industries agroalimentaires, et de l’organisation économique des producteurs, via des associations et des coopératives
    • La mise en œuvre de programmes publics d’assistance technique
    • Une recherche fondamentale sur les systèmes de production et l’utilisation durable

Recommandation 2

L’affectation des fonds des utilisateurs des services écosystémiques pour investir dans leur protection est essentielle, mais nécessite une mise en application et une planification attentive des investissements:

  • Colombie: L’allocation d’un pourcentage du budget municipal à la protection des sources d’eau de la ville est une mesure positive, mais le fait que ce pourcentage soit affecté à l’achat de terres soulève une certaine opposition et ne garantit pas une protection ou une gestion adéquate ; cependant le fait que le pourcentage s’élève seulement à 1% signifie que l’incidence est très limitée.

Recommandation 3

Etudier diverses options pour reconnaître les droits d’usage afin de faciliter la participation à des programmes agroenvironnementaux, sans nécessairement nécessiter des régimes fonciers officiels : cela reste en effet un frein majeur à la participation des agriculteurs à certains de ces programmes

  • Au Brésil cela n’est pas requis et les agents locaux d’extension aident les agriculteurs à obtenir les attestations de droits d’usage, leur permettant ainsi d’accéder à des plans de soutien agroenvironnementaux

Recommandation 4

La réduction des impacts sociaux et environnementaux des grandes entreprises agroalimentaires par l’amélioration de la mise en œuvre des mesures légales n’est pas suffisante. Il est également nécessaire de créer et de leur offrir des opportunités pour augmenter et améliorer leurs investissements dans l’agriculture durable. Cela doit être fait en parallèle à une sensibilisation des consommateurs afin que ces derniers puissent influencer le marché et ainsi mettre à l’écart les produits malsains et non durables.

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