Une amélioration tangible mais fragile de la situation de la sécurité alimentaire de la population est constatée dans le Grand Sud par rapport à la dernière analyse. La situation demeure préoccupante pour le Grand Sud Est.

Une amélioration tangible de la situation de sécurité alimentaire a été notée dans le Grand Sud par rapport à ce qui avait été prédit pendant l’analyse IPC de novembre 2022, portant sur la même période (juillet à septembre 2023), grâce aux différentes interventions d’urgences et/ou d’anticipation mobilisées depuis fin 2022. Toutefois, cela reste fragile: les récoltes n’ont pas permis de couvrir les besoins malgré des conditions pluviométriques clémentes dans cette zone. Dans le Grand Sud Est, la situation post-cyclonique s’est lentement améliorée pour certains districts, mais les problèmes structurels exacerbés par les dégâts importants engendrés par les cyclones consécutifs de 2022 et 2023 conjugués avec les problèmes logistiques, les maladies liées à l’eau et vectorielles ont interrompu cette reprise et la situation dans plusieurs districts de cette zone s’est rapidement détériorée. Sur la période de juillet à septembre 2023, environ 16% de la population des 22 districts analysés, soit 1,08 million de personnes, sont touchées par l’insécurité alimentaire aiguë élevée; dont environ 51 000 personnes sont en situation d’Urgence (Phase 4 de l’IPC). Les districts les plus durement touchés sont Ambovombe Androy, Amboasary Atsimo et Betioky Atsimo dans le Grand Sud, ainsi que Befotaka, Nosy Varika et Ikongo dans le Grand Sud Est. 

Facteurs déterminants

Cyclones et inondations: Cyclones et inondations Très déterminante, la saison cyclonique pourra compromettre un bon démarrage de la campagne agricole et les stades végétatifs des plantes.

Chocs des prix: Un taux prévisionnel d’inflation rampante peut vite se traduire en inflation galopante aux vues de la guerre en Ukraine et des facteurs structurels comme l’accès alimentaire limité

Sécheresse: Des précipitations potentiellement inférieures à la normale risquent d’entraîner une prolongation de la période de soudure début 2024 dans certaines localités du Grand Sud les plus sujettes à la sècheresse agricole.