Soutenir les investissements responsables dans l'agriculture et les systèmes alimentaires

Mauritanie et Tunisie: Identification participative des besoins d’apprentissage pour un accompagnement responsable adéquat aux jeunes agri-entrepreneurs

14/03/2023

Avec pour objectif premier le renforcement de l’écosystème de l’investissement responsable dans l’agriculture et les systèmes alimentaires par et pour les jeunes en Mauritanie et en Tunisie, le projet IRA poursuit ses activités à travers l’organisation, les 23 et 24 Février derniers en Tunisie, d’un « Atelier d’analyse des besoins d’apprentissage des accompagnateurs et coachs des jeunes et des experts travaillant avec eux ». Les résultats de cet atelier représentent un premier jalon pour la conception d’un curriculum de programme d’apprentissage et l’élaboration un manuel de référence permettant d’intégrer les principes pour un investissement responsable dans l’agriculture et les systèmes alimentaires (CSA-IRA) au sein de la méthodologie et pratiques d’accompagnement des jeunes.

En Tunisie, la FAO dans le cadre de son partenariat tripartite innovant avec l’Agence de promotion des investissements agricoles (APIA) et l'Institut national de la recherche agronomique de Tunisie (INRAT), ambitionne de mettre en œuvre ce programme de renforcement de capacités au cours de l’année 2023. Environ 30 coachs et accompagnateurs tunisiens bénéficieront de ce programme, qui est organisé en concomitance avec les activités de la seconde édition du Pôle agri-accélérateur de Béja. Le Pôle est une structure d’appui et d’accompagnement pour jeunes agri-entrepreneurs ayant des projets en cours d'installation ou en développement.

Pour la Mauritanie, ce même programme de renforcement des capacités sera organisé au cours du deuxième semestre de l’année, en partenariat avec l’INRAT, l’agence TECHGHIL et le Ministère de l’économie et de la promotion des secteurs productifs (MEPSP). 

L’approche participative à l’honneur

L’atelier tenu dans les locaux de l’INRAT, a rassemblé une trentaine de participants, dont des accompagnateurs et coachs des jeunes agri-entrepreneurs de la Mauritanie et de la Tunisie exerçant leur métier dans les incubateurs ou accélérateurs publics ou privés, ou en tant qu’indépendants certifiés par une agence publique reconnue ; des experts encadrant ou collaborant avec les coachs et accompagnateurs ; et des responsables politiques.

A la suite d’une session introductive du contexte et de l’application des Principes CSA-IRA en Tunisie, ainsi qu’un retour d’expérience sur la première édition du Pôle agri-accélérateur, tous les présents ont participé à la série de travaux de réflexion en groupe. L’exercice a permis aux groupes de dégager les savoirs et savoir-faire nécessaires de chaque cible et de les traduire en besoins d'apprentissage concrets. Finalement, les participants ont pu prioriser les activités proposées à travers une hiérarchisation des thématiques en prenant en considération les divergences des deux contextes mauritanien et tunisien.

En plus du curriculum proposé au coachs et accompagnateurs, les participants ont identifié des formations supplémentaires qui pourront être organisées pour les professions connexes, comme les responsables politiques, les experts institutionnels, les coordinateurs de projet et les experts scientifiques.

Un échange Tuniso-mauritanien constructif 

La dispatching hétérocycle des groupes de travail composés de Mauritaniens et Tunisiens a permis entre autres de promouvoir le partage des connaissances et des bonnes pratiques sur l’investissement agricole responsable : l’espace de réflexion a surtout favorisé un échange entre accompagnateurs et coachs mauritaniens et tunisiens basé sur le retour d’expérience du terrain.

Cet échange n’a pas touché uniquement les aspects pratiques relatifs au travail d’accompagnement: les présentations de la session introductive sur l’application des principes CSA-IRA en Tunisie, et notamment le travail initié sur l’élaboration d’une stratégie nationale sur l’investissement agricole responsable en Tunisie n’a pas manqué de susciter l’intérêt des responsables et experts mauritaniens présents pour une éventuelle réplicabilité adaptée au contexte mauritanien.