Cadre analytique Nexus Eau-Energie-Climat-Ecosystèmes
Les aquifères surexploités, l'assèchement des rivières, la disparition des lacs et des zones humides sont des signes d'une utilisation non durable de l'eau. Bien que ce soit un problème connu par les différentes régions du monde, il est particulièrement vrai dans la région NENA qui comprend la plupart des pays qui connaissent le plus grand manque en eau à travers le monde. Pour rétablir la durabilité de la gestion des ressources en eau, la solution évidente serait: moins d'eau doit être consommée, et toute l'eau disponible devrait d'abord être affectée aux utilisations les plus importantes.
Dans le cadre de ce projet, il est important de définir les conditions de "durabilité de l'eau" à travers "des limites opérationnelles sûres de l'utilisation de l'eau", développé à l'aide d'un cadre analytique Nexus eau-nourriture-énergie-climat-écosystèmes. Cette enquête fournit des informations sur le développement et l'allocation stratégiques des ressources en eau, sur les moyens de maximiser leurs avantages, l'utilisation des énergies renouvelables, l'amélioration de la sécurité alimentaire et de la résilience climatique et l'examen des stratégies et politiques nationales qui vont pouvoir assurer la durabilité de l'eau
Approche Durabilité/Nexus:
Afin de rendre l'approche durabilité/nexus plus accessible aux décideurs, le projet utilisera deux stratégies: (i) en s'appuyant sur des initiatives antérieures de gestion de l'eau réussies dans la région NENA; et (ii) en élargissant un ensemble concret d'activités qui se sont avérées efficaces pour soutenir la prise de décision dans des situations complexes à plusieurs acteurs et plusieurs situations, qui nécessite l’élaboration d’un cadre analytique nexus.
Ceci sera mis en œuvre à travers trois voies essentielles :
- Prise de décision axée sur les parties prenantes, appuyée par des modèles et fondée sur le nexus
- Développement d'outils analytiques Nexus
- Développement des capacités
Projet - Pilotage de l'approche Nexus dans deux pays : Maroc et Jordanie La méthodologie de l'évaluation Nexus est mise en œuvre dans deux pays : la Jordanie et le Maroc. Elle capitalise sur l'expérience antérieure acquise par les partenaires du projet, et implique le développement d'une approche de prise de décision basée sur le lien, dirigée par les parties prenantes et soutenue par un modèle, pour les études de cas sélectionnées. Afin de rendre cette approche plus accessible aux décideurs, le projet utilise deux stratégies : (i) l'étagement des initiatives antérieures de gestion de l'eau dans la région NENA ; et (ii) l'extension d'un ensemble concret d'activités qui se sont avérées efficaces pour soutenir la prise de décision dans des situations complexes impliquant plusieurs acteurs et plusieurs objectifs, ce qui implique le développement d'un cadre analytique de liaison pour soutenir les processus de prise de décision. Ce projet combine deux approches. La première est l'approche de la CEE-ONU (2015), qui commence par des efforts pour caractériser le contexte d'un système d'eau particulier. Ces efforts comprennent plusieurs activités (i) pour définir le contexte socio-économique, (ii) pour identifier les secteurs nexus pertinents et les acteurs clés au sein de chacun, (iii) pour comprendre la dynamique politique au sein de chaque secteur nexus pertinent, (iv) pour comprendre la dynamique intersectorielle entre eux, et pour utiliser toutes ces idées dans le cadre d'un effort pour préparer le matériel de base pour un dialogue nexus intersectoriel, qui aboutirait à une compréhension qualitative illustrée dans la figure 1. |
Figure 1. Évaluation préliminaire des liens possibles entre les questions intersectorielles dans un bassin fluvial hypothétique
La deuxième approche, l'aide à la décision robuste (Purkey et al, 2018, Forni et al, 2016), est basée sur la théorie de la prise de décision robuste (Lempert et al, 2006), qui traite du processus de prise de décision complexe et multi-acteurs, multi-objectifs des systèmes eau-énergie-alimentation qui établit une compréhension de la façon de permettre la sécurité de l'eau qui regarde à travers les secteurs, étant donné les profondes incertitudes identifiées par les parties prenantes en termes quantitatifs (Huber-Lee et Handly, 2019 ; Huber-Lee et al, 2020 ; Weitz, et al, 2017). Cela conduit à un processus hautement itératif d'engagement avec les parties prenantes, de développement d'outils quantitatifs qui sont partagés avec les partenaires locaux, et de révisions basées sur les nouvelles connaissances acquises sur les interactions entre les secteurs au fil du temps, illustrées dans la figure 2. |
Ensemble, ces deux approches conduisent à l'élaboration de politiques intégratives qui favorisent la durabilité et la résilience à long terme des personnes et des écosystèmes.
Figure 2. Processus participatif d'engagement des parties prenantes dans le co-développement d'outils pour soutenir la planification du lien avec le FEM
Cette activité est mise en œuvre en collaboration avec le Institut de l'environnement de Stockholm and KTH Institut royal de technologie.