Renforcement de l'efficacité et de la durabilité des investissements hydroagricoles pour lutter contre la pauvreté

Le contexte

Madagascar est essentiellement un pays rural, où 66 pour cent de la population vit en milieu rural. L'agriculture représente 26 pour cent du produit intérieur brut. Le secteur irrigué, qui constitue environ 57 pour cent de l'économie rurale malgache, est dominé par la riziculture. Le potentiel irrigable par système de gravité représente une superficie d'environ 1,5 million d'hectares, dont 72 pour cent sont équipés d'infrastructures d'irrigation et de drainage.

Les exploitations sont principalement de type familial. Les fermes sont en moyenne de petite taille, avec un grand nombre de parcelles inférieures à 25 acres. L'agriculture est essentiellement de subsistance avec une gestion des cultures traditionnelle et rudimentaire. La principale culture de plaine est la riziculture, suivie de loin par les cultures de contre-saison (haricots, pommes de terre, etc.).

Madagascar connaît un taux élevé de pauvreté rurale, avec 77 pour cent de la population classée dans la catégorie des ruraux pauvres. Cela s'explique par la stagnation, voire le déclin, de la productivité agricole et par une forte croissance démographique.

Les principaux obstacles au développement agricole de Madagascar sont liés à la pauvreté des agriculteurs qui les empêche d'investir dans du matériel et de choisir des techniques plus productives. Sans compter le très faible niveau d'instruction de la plupart des chefs de famille qui est un problème potentiel pour la diffusion des techniques de production.