Les techniques de gestion de l'eau agricole les plus pertinentes dans le pays, identifiées lors de l'évaluation des besoins, se basent sur les critères suivants: contribution à la réduction de la pauvreté, faisabilité de la mise en œuvre, utilisation durable des ressources, potentiel de mise à l'échelle et questions de genre et d'équité. Il s'agit de:

• Systèmes de semis directs sous couverts: Ces systèmes développent une couverture permanente du sol en associant la culture principale à des cultures de couverture comme les cultures fourragères ou le niébé. Ils se pratiquent sur les sols alluviaux au fond des vallées.
• Irrigation au goutte-à-goutte: Elle consiste à appliquer l'eau à la surface du sol par goutteurs. Il s'agit d'un type d'irrigation localisée où l'eau est distribuée sous faible pression par un réseau de canalisations selon un schéma pré-determiné. Chaque plante reçoit ainsi l'eau nécessaire.
• Rizipisciculture: Dans un système classique de rizipisciculture, les diguettes sont rehaussées pour créer une retenue d'eau suffisante à l'élevage de poissons, avec des tranchées et des puisards suffisamment profonds pour servir de refuges aux poissons et pour conserver l'eau en période sèche.

Les techniques prioritaires identifiées par les agriculteurs pour réduire la pauvreté sont: l'irrigation de surface, l'irrigation par aspersion, les mesures de conservation des sols et de l'eau, l'aquaculture et les pâturages.

D'une façon générale, les principaux obstacles à la mise à l'échelle de ces techniques sont le manque de financement et la non disponibilité de ces technologies.