Renforcement de l'efficacité et de la durabilité des investissements hydroagricoles pour lutter contre la pauvreté

Le contexte

Le secteur de l'agriculture en Tanzanie représente environ 24 pour cent du produit intérieur brut et 30 pour cent des recettes d'exportation. Il fait vivre plus de 80 pour cent de la population et emploie 75 pour cent de la population active totale. Les cultures vivrières et commerciales constituent respectivement 65 pour cent et 10 pour cent de la production. Les principales cultures vivrières sont le maïs, le sorgho, le mil, le riz, le blé, les légumineuses, le manioc, les pommes de terre, les bananes et les plantains. Les petites exploitations dominent le secteur avec des tailles moyennes comprises entre 0,2 et 2 hectares. Les femmes sont la source principale de main d'œuvre agricole et utilisent des technologies médiocres dans des conditions météorologiques aléatoires.

La Tanzanie jouit d'une certaine sécurité alimentaire, malgré une variabilité régionale due à des pertes de récoltes vivrières localisées de différents ordres de grandeur et degrés de vulnérabilité. Les principaux problèmes que doit affronter le secteur agricole sont la diminution de main d'œuvre bon marché et la baisse de productivité des terres, suite à l'utilisation de technologies médiocres et de la dépendance vis-à-vis de conditions météorologiques fortement variables. La dépendance de la Tanzanie à l'égard de l'agriculture pluviale la rend fortement vulnérable, et les plus gros risques pour la production agricole sont les précipitations aléatoires, aussi bien en termes d'intensité que de répartition, ainsi que les phénomènes extrêmes comme la sécheresse et les inondations.