On estime que d'ici 2050, la planète comptera 9 milliards d'habitants, l’essentiel de cet accroissement étant absorbé par les pays en développement. Pour nourrir cette population en 2050 et au-delà, il est nécessaire d’intensifier la production agricole et de mobiliser 20 pour cent d'eau douce supplémentaire pour satisfaire la demande.

L'eau est cruciale pour les petits exploitants ruraux vivant de l'agriculture, et le manque d'eau et d'accès à l'eau entrave fréquemment la production. Par ailleurs, l'eau occupe un rôle charnière autour duquel d'autres interventions s'articulent. C’est pourquoi l’accroissement et l’amélioration des investissements dans la gestion de l'eau en agriculture, nécessaire pour assurer la subsistance des petits agriculteurs reste encore une priorité dans les régions rurales. Il faut mettre au point de nouveaux modèles de planification et de mise en œuvre des investissements en tenant compte de la diversité et de la complexité des contextes nationaux, et en adaptant les interventions aux priorités des populations rurales et aux stratégies de subsistance. Toute stratégie de développement de l'eau rurale doit se confronter à de multiples systèmes de subsistance diversifiés avec des capacités limitées d'investissement agricole et une prédominance de stratégies de prévention des risques.

Des conseils sont nécessaires pour améliorer et appliquer les connaissances sur quelles pratiques et approches fonctionnent le mieux selon les circonstances et pourquoi, et utiliser ces connaissances pour informer les agriculteurs sur les meilleures pratiques, tout en améliorant les politiques et les institutions nationales et en influençant les objectifs et stratégies de développement liés à la gestion de l'eau dans l'agriculture.