Globalement, on estime que les femmes représentaient près de 14 pour cent des personnes travaillant directement dans les secteurs
primaires de la pêche et de l’aquaculture en 2016,
contre une moyenne de 15,2 pour cent pour l’ensemble de la période 2009-2016. Le recul observé pourrait être en partie attribuable
à une diminution de la communication de données ventilées par sexe.
Flottes de pêche
Le nombre total de navires de pêche dans le monde était estimé à environ 4,6 millions en 2016,
un chiffre du même ordre que celui de 2014. L’Asie possédait la flotte de pêche la plus importante, avec 3,5 millions de bateaux,
soit 75 pour cent de la flotte mondiale. L’Afrique et l’Amérique du Nord ont vu la taille de leurs flottes diminuer par rapport à 2014,
avec des pertes estimées à un peu plus de 30 000 unités et à près de 5 000 unités, respectivement. En Asie, dans la région Amérique
latine et Caraïbes ainsi qu’en Océanie, on a observé une tendance généralisée à la hausse, attribuable dans une large mesure à l’amélioration
des procédures d’estimation.
À l’échelle mondiale, on dénombrait 2,8 millions de navires motorisés en 2016 selon les estimations,
soit un chiffre stable par rapport à 2014. Ce type de navires représentait 61 pour cent de la flotte mondiale en 2016, une proportion
en recul par rapport aux 64 pour cent enregistrés en 2014; cette baisse est le résultat d’une augmentation du nombre de bateaux non motorisés,
qui s’explique probablement par la plus grande précision des estimations.
En 2016, quelque 86 pour cent des bateaux de pêche à moteur utilisés dans le monde avaient une longueur hors-tout (LHT) inférieure à 12 m
et une grande majorité d’entre eux n’étaient pas pontés; cette catégorie d’embarcation était prédominante dans toutes les régions. En revanche,
à peine 2 pour cent environ de l’ensemble des navires de pêche motorisés avaient une LHT de 24 m ou plus.
EN PROFONDEUR
Évaluation des effets du changement climatique sur la pêche et l’aquaculture
La production primaire des océans de la planète devrait marquer un fléchissement de 6 pour cent d’ici à 2100, pouvant atteindre 11 pour cent dans les zones tropicales.
Divers modèles laissent prévoir, à l’horizon 2050, une variation inférieure à 10 pour cent du potentiel de prise de la pêche de capture au niveau mondial, selon la trajectoire
des émissions de gaz à effet de serre, mais cela dans le cadre d’une très grande variabilité géographique. Même si les effets seront le plus souvent néfastes dans la
plupart des régions tropicales tributaires de la pêche, de nouvelles perspectives devraient néanmoins se présenter dans les régions tempérées.
Par ailleurs, les projections laissent entrevoir un recul de la production marine et terrestre dans près de 85 pour cent des pays côtiers analysés, avec des variations
importantes selon les capacités nationales d’adaptation. Ces résultats montrent qu’il est important de mener une action coordonnée face au changement climatique dans
tous les systèmes alimentaires, afin de tirer le meilleur parti des possibilités qui s’offrent et de réduire les effets néfastes, ainsi que pour assurer des moyens
d’existence et un approvisionnement suffisant en nourriture.
Impacts of climate change on fisheries and aquaculture
Synthesis of current knowledge, adaptation and mitigation
options
Utilisation et transformation du poisson
En 2016, sur les 171 millions de tonnes de poisson produites dans le monde, quelque 88 pour cent, soit plus de 151 millions de tonnes,
ont servi à la consommation humaine directe.
Cette part a augmenté de manière appréciable au cours des dernières décennies puisqu’elle ne s’élevait qu’à 67 pour cent dans les années 1960.
En 2016, la plus grande partie des 12 pour cent de la production affectés à des usages non alimentaires (20 millions de tonnes environ)
a été réduite en farine et en huile de poisson (74 pour cent, soit 15 millions de tonnes),
tandis que le reste (5 millions de tonnes) a été utilisé, pour l’essentiel, aux fins suivantes: matière première pour l’alimentation
directe des poissons d’élevage, du bétail et des animaux à fourrure, aquaculture (alevins, frai ou petits poissons adultes destinés au grossissement),
appâts, applications pharmaceutiques et utilisations à des fins ornementales.
S’agissant de la production destinée à la consommation humaine directe, la plus grande partie est commercialisée sous forme de poisson vivant,
frais ou réfrigéré. Cette catégorie – souvent la plus prisée et la plus chère – représentait 45 pour cent de la production en 2016,
suivie du poisson congelé (31 pour cent), du poisson préparé et mis en conserve (12 pour cent) et du poisson séché, salé, saumuré, fermenté et fumé (12 pour cent).
La congélation est la principale méthode de transformation du poisson pour la consommation humaine; en 2016, elle représentait 56 pour cent du volume total du poisson transformé
pour la consommation humaine et 27 pour cent de la production totale de poisson.
Au cours des dernières décennies, des avancées majeures dans la transformation, la réfrigération, la fabrication de glace et le transport ont permis
une commercialisation et une distribution du poisson à une échelle plus large et sous des formes plus variées. Cela étant, ces pays continuent de consommer
le poisson principalement à l’état frais ou vivant (53 pour cent du poisson destiné à la consommation humaine en 2016), peu après qu’il a été débarqué ou récolté
dans les installations aquacoles. Mesurés du débarquement à la consommation, les pertes et le gaspillage ont diminué, mais ils sont toujours estimés à 27 pour
cent du poisson débarqué.