Terres et eaux

Ce qui a changé

Le rapport 2021 fait fond sur les notions et les conclusions du précédent rapport sur L’État des ressources en terres et en eau pour l’alimentation et l’agriculture dans le monde, publié en 2011. Beaucoup de choses ont changé depuis lors. Les évaluations, les projections et les scénarios récents dressent un portrait alarmant des ressources naturelles de la planète – mettant en évidence un épuisement des ressources en terres et en eau et une perte de biodiversité, le tout associé à une dégradation, une pollution et une raréfaction des ressources naturelles primaires. La demande en hausse d’aliments et d’énergie, les utilisations concurrentes des secteurs industriels, de l’agriculture et des collectivités, et la nécessité de préserver et d’améliorer l’intégrité des écosystèmes et de leurs services à l’échelle planétaire créent un tableau extrêmement complexe, dans lequel foisonnent les liens et les interdépendances.

Un grand nombre des notions et des suggestions du rapport 2011 demeurent valides, mais le rapport 2021 actualise les informations sur l’état des ressources en terres, en sols et en eau, les principaux déterminants et les pressions qui expliquent leur évolution et les risques que celle-ci entraîne. Il prend en compte de nouveaux ensembles de données ainsi que les nombreuses et importantes péripéties de ces dix dernières années. Il met en évidence les stratégies intégrées de gestion des terres et de l’eau qui offrent le moyen de résoudre les problèmes de concurrence entre utilisateurs et de générer de multiples avantages pour les populations et pour l’environnement. Il s’intéresse à des possibilités qui sortent du cadre des terres et de l’eau, mais peuvent contribuer à améliorer l’efficience d’utilisation et la productivité des ressources, à inscrire les progrès dans le droit fil des ODD et à présenter les expériences réussies à tous les niveaux.

Le rapport de synthèse fournit une série de réponses et de mesures permettant aux décideurs des secteurs public et privé et de la société civile d’opérer une conversion éclairée – de la dégradation et de la vulnérabilité, à la durabilité et à la résilience.

Ce rapport arrive donc à point nommé pour aider les principaux décideurs à accroître la sensibilisation et la détermination en matière d’utilisation durable des ressources en terres, en sols et en eau, pour que nous puissions relever les défis qui nous attendent, en renouvelant nos modes de pensée après la pandémie et en les tournant vers l’avenir, et pour que nous parvenions enfin à rendre les systèmes agroalimentaires plus efficients, plus inclusifs, plus résilients et plus durables et à améliorer la production, la nutrition, l’environnement et les conditions de vie, en ne laissant personne de côté.