FAO in Madagascar, Comoros, Mauritius and Seychelles

Permettre à la population de bénéficier des bienfait et service offerts par les ressources naturelles du pays, tout en éradiquant les exploitations abusives préjudiciable aux générations futures

Copyright FAO, Economie bleue : intersectorielle
02/05/2018

Antananarivo, 02 mai 2018 Carlton Anosy : Les acteurs et experts du « bleu », dirigé par le Secrétariat d’Etat chargé de la Mer (SEMer), le Ministère de l’Economie et du Plan (MEP) avec l`appui de la FAO et de ses experts se réunissent durant deux (02) jours pour la consolidation des réflexions intersectorielles en vue de finaliser très prochainement la Stratégie Nationale de l’Economie bleue (SNEB) de Madagascar et de son Plan d’actions.

 

Madagascar possède 1.140.000km2 de zone économique exclusive (ZEE), 5500km de côte, plus de 300 000 ha de mangroves, 50.000 ha de tannes d’arrière mangroves et un système de récifs coralliens importants. Le littoral de Madagascar concerne plus de 51% du territoire et abrite près de 65% de la population totale.

« Pour les États insulaires comme Madagascar, la mer et les océans constituent un socle d’un avenir durable. De plus, la mer et les océans représentent désormais le fer de lance pour le décollage économique de la Grande Ile. C’est outil à la fois stratégique et économique, établi dans le respect du leitmotiv défini par le Plan National de Développement, et l’Objectif de Développement Durable (ODD) et de la Vision Fisandratana 2030 », a déclaré le Ministre de l’Economie et du Plan.

De son côté, « le SEMer, en tant qu’institution, œuvrant dans la coordination des activités dans l’espace maritime, développe une Stratégie Nationale sur l’Economie Bleue pour la bonne gouvernance, la sécurisation et la valorisation des ressources marines. Ainsi, une approche multisectorielle est impérative dans l’élaboration et la mise en œuvre de cette stratégie pour l’obtention de résultats palpables », a confié la Secrétaire d’Etat chargée de la Mer.

 

Economie bleue ?

Le concept d’« économie bleue», qui découle de la Conférence Rio + 20 de 2012, met l'accent sur la conservation et sur la gestion durable, en partant du principe que des écosystèmes océaniques sains sont plus productifs et qu'ils sont indispensables à des économies durables axées sur les océans.

Afin d'opérer cette réorientation, la FAO a lancé l'Initiative en faveur de la croissance bleue, qui lui permettra d'aider les pays à élaborer et à mettre en œuvre des programmes dans ce domaine.

L’économie bleue consiste à mieux tirer parti du potentiel des océans, des mers et des côtes afin :

  • d'éliminer la surpêche et autres pratiques de pêche préjudiciables, en optant pour des approches qui favorisent la croissance, la conservation et la pêche durable et mettent fin à la pêche illégale, non déclarée et non réglementée,
  • de favoriser des mesures adaptées qui encouragent la coopération entre les pays,
  • de faciliter l'élaboration de politiques, l'investissement et l'innovation en faveur de la sécurité alimentaire, de la réduction de la pauvreté et de la gestion durable des ressources aquatiques.
  • de créer de chaines de valeurs sur les activités maritimes et favoriser la création d’emploi.

 

Quels enjeux pour Madagascar ?

Madagascar ne dispose encore d’aucun document cadre sur la mer et l’océan. Tout en tenant compte du développement équitable et durable dans le respect des écosystèmes marins et côtiers, cette stratégie vise à apporter une réponse aux éventuels problèmes rencontrés par les acteurs en mer. La stratégie nationale fournit les orientations stratégiques pour tendre vers l’Economie Bleue pour sa mise en œuvre sur 5 ans suivant les orientations stratégiques suivantes :

  • Promouvoir la Croissance Bleue et la création d’emploi ;
  • Développer une gestion soutenue, durable et partagé des ressources marines afin de préserver l’espace marin et même la planète ;
  • Vulgariser la connaissance du monde marin dans un processus de réconciliation entre le peuple Malagasy et la mer ;
  • Mettre en place un plan de mise en œuvre efficace.

Le changement climatique, la surpêche, la pollution marine, une aquaculture mal planifiée et insuffisamment encadrée dans les zones côtières et les eaux continentales, et d’autres activités humaines aux effets destructeurs, contribuent à causer des dommages irréversibles aux habitats, aux écosystèmes et à la diversité biologique. « La croissance bleue propose une approche globale en vue d’une gestion durable et d’une utilisation efficace des ressources naturelles, avec pour point de mire la sécurité alimentaire, la croissance économique et la capacité d’adaptation des exploitants aux effets du changement climatique et leur résilience face aux catastrophes naturelles et aux risques socioéconomiques » a rajouté le Représentant de la FAO à Madagascar, Comores, Maurice, Seychelles.

 

Contacts :

Andriantsilavo J.M RABARY

Directeur de la Valorisation de la Mer en Economie Bleue

Secrétariat d’Etat chargé de la Mer

[email protected]

 

Volantiana Muriel RAHARINAIVO 

Chargée de communications de la FAO

Madagascar, Comores, Maurice, Seychelles

[email protected]