FAO in Madagascar, Comoros, Mauritius and Seychelles

Madagascar se lance dans le renforcement de la résilience des communautés de pêcheurs en récif corallien, grâce à l’appui du Gouvernement du Japon et de la FAO

09/12/2019

Le Gouvernement du Japon et la FAO s’associent pour améliorer les chaînes de valeur de la pêche

09 décembre 2019, Antananarivo – Suite à la signature de l’accord de projet qui permet à Madagascar de bénéficier du nouvel accord sur l’initiative de croissance bleue au mois de septembre 2019 dernier, un atelier de deux jours marque le lancement de ce projet pour la Grande île.

 

Rappelons qu’il s’agit d’une initiative financée par le Gouvernement du Japon à hauteur de 4 400 000 USD au profit de cinq pays dont le Kenya, Madagascar, les Comores, Maurice et Seychelles. L’expertise technique de la FAO en matière de croissance bleue sera mise au service de ces pays afin de promouvoir la bonne gouvernance, les processus décisionnels participatifs et les meilleures pratiques en matière de pêche et d’aquaculture, ainsi que l’amélioration de la qualité des produits de la pêche grâce à la réduction des pertes après capture.

Le « projet d’amélioration des moyens de subsistance, de la sécurité alimentaire et de la sécurité maritime grâce au renforcement de la résilience des communautés de pêcheurs tributaires de pêche en récif corallien » contribuera à conserver et utiliser durablement les océans, les mers et les ressources marines au service du développement durable en luttant contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN) et en promouvant la conservation des écosystèmes de récifs coralliens et de mangroves.

 

Croissance bleue

Le concept d’Économie bleue, issu de la Conférence Rio+20, est centré sur les piliers du développement durable, à savoir les aspects environnementaux, économiques et sociaux. L’initiative Croissance bleue a pour objectifs de maximiser les avantages économiques et sociaux tout en réduisant au minimum la dégradation de l’environnement dans ces secteurs. Ces objectifs sont en harmonie avec le Programme de développement durable à l’horizon 2030. Les écosystèmes océaniques et d’eau douce fournissent des services essentiels et garants de la biodiversité, mais surtout assurent l’alimentation et les moyens d’existence de millions de personnes. Or, la pollution, la surexploitation, la pêche illicite, non déclarée et non réglementée et les changements climatiques font peser une grave menace sur ces écosystèmes aquatiques.

La croissance bleue consiste à mieux tirer parti du potentiel des océans, des mers et des côtes afin de :

  • · Éliminer la surpêche et autres pratiques de pêche préjudiciables, en optant pour des approches qui favorisent la croissance, la conservation et la pêche durable et mettent fin à la pêche INN ;
  • · Favoriser des mesures adaptées qui encouragent la coopération entre les pays;
  • · Faciliter l'élaboration de politiques, l'investissement et l'innovation en faveur de la sécurité alimentaire, de la réduction de la pauvreté et de la gestion durable des ressources aquatiques.

 

Un projet qui cible des centaines de pêcheurs et d’autres professionnels de la pêche

Durant trois ans, le projet se focalisera sur 1) l'amélioration de la gestion de la pêche des récifs coralliens tant pour la restauration et la protection que pour la génération de revenus ; 2) l'amélioration des chaînes de valeur de la pêche et l'accès aux marchés pour les produits de la pêche des récifs coralliens ; et 3) la pêche INN et la sécurité maritime accrue.

A l’issue du projet, la production, la commercialisation et la productivité de la pêche artisanale, devraient s’accroître ; la cohérence des politiques, stratégies et plans d'investissement dans le secteur de la pêche avec les politiques et stratégies de protection de l'environnement et les plans d'action connexes sera renforcée, en vue :

-  De faciliter l'accès des produits à valeur ajoutée aux marchés et d'inciter aux investissements durables;

-  De promouvoir l'économie bleue africaine en renforçant l'utilisation durable des ressources marines et en facilitant le transport maritime ; et

D’accroître et renforcer les investissements dans le secteur agroalimentaire par le biais d'institutions de soutien au secteur agroalimentaire.