FAO in Madagascar, Comoros, Mauritius and Seychelles

Le Gouvernement du Japon investit pour les communautés de pêcheurs en récifs coralliens dans la partie africaine de l’Océan Indien

©FAO, 2021. Vendeur de poissons dans le District d’Ambilobe, Région DIANA, Madagascar
30/04/2021

Le Gouvernement du Japon investit pour les communautés de pêcheurs en récifs coralliens dans la partie africaine de l’Océan Indien

L’accord entre la FAO et le Gouvernement du Japon concernant un projet pour « améliorer les moyens d’existence, la sécurité alimentaire et la sécurité maritime en renforçant la résilience des communautés de pêcheurs qui dépendent de la pêche en récifs coralliens dans la partie africaine de l’Océan Indien » s’est concrétisé en marge de la septième édition de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD 7). Ce projet vise la résilience des communautés de pêcheurs des récifs coralliens au Kenya, à Madagascar, aux Comores, à Maurice et aux Seychelles.

Le projet contribue aux objectifs de l’initiative de croissance bleue (BGI) et de l’Agenda 2063 de l’Union africaine (UA), ainsi que la Stratégie maritime intégrée pour l’Afrique (Stratégie AIM pour 2050) et la Charte africaine sur la sécurité et la sûreté maritimes et le développement en Afrique. Ce projet, qui se focalise sur l’amélioration de la gestion de la pêche dans les récifs coralliens, s’étale sur trois (03) ans pour un montant total de 4 400 000 USD accordé par le Gouvernement du Japon.

La mise en oeuvre de ce projet a été lancée pour Madagascar, les Comores et le Kenya, et bientôt pour les Seychelles. Des campagnes de sensibilisations intensives à l’intention des communautés de pêcheurs ont démarré. En effet, la protection des corails représente un enjeu majeur pour la disponibilité de poissons et la sécurité alimentaire dans ces pays où les produits de la mer sont une source importante de nourriture.

Les coraux sont des animaux regroupés en colonies aux couleurs vives, qui utilisent les cellules urticantes de leurs minuscules tentacules pour capturer du plancton, et même des petits poissons. Les récifs de coraux sont parmi les écosystèmes les plus variés de la planète, mais ils sont menacés. La hausse des températures de la mer et la pollution aquatique sont responsables du blanchissement du corail et de la perte de récifs, au même titre que les extractions abusives, les piétinements, le mouillage des bateaux, la surpêche, la pêche illégale, et les techniques de pêche destructrices.

Pour les communautés, la mauvaise santé des coraux est à l’origine de la diminution du stock de poissons autour de ces récifs, d’où la réduction des captures des pêcheurs qui souffrent de plus en plus d’insécurité alimentaire.

 Pour les pêcheurs, les enjeux consistent à l’amélioration des conditions de sécurité, à la diminution de la compétition face aux pêches illicites, non déclarées et non règlementées (INN), la protection de l’environnement, et à la sécurité alimentaire et l’augmentation des revenus.

Dans le cadre de ce projet, les aires marines protégées (AMP) ont été fortement recommandées en tant qu’outils de gestion durable des pêches. Les AMP jouent un rôle important pour restaurer les stocks de poisson appauvris et les habitats endommagés, ainsi que pour atténuer l’impact de la surexploitation des zones de pêche ; tout en considérant les impacts socioéconomiques et biologiques.

La gestion des pêches consiste à utiliser au mieux et de façon durable les ressources halieutiques pour le bien de l’humanité. Il faut pour cela sauvegarder les écosystèmes et conserver la biodiversité. Les approches ‘conventionnelles’ à la gestion des pêches, la réglementation du comportement des pêcheurs et le contrôle de la mortalité des poissons sont autant de facteurs importants pour atteindre l’objectif de durabilité – s’ils sont appliqués efficacement. Cependant, en raison de l’échec fréquent des mesures conventionnelles, les AMP sont de plus en plus fréquemment encouragées.

La sensibilisation se poursuit auprès des communautés bénéficiaires, afin de stopper les pratiques de pêche non durables et proposer des alternatives qui pourront garantir un environnement plus sain et une meilleure productivité des activités de pêche et donc une augmentation des revenus des ménages de pêcheurs ainsi que leur sécurité alimentaire.